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mardi, 19 juin 2012 02:00

Marieville : la piqure Labo 5

Tout le monde a déjà eu la piqure pour quelque chose au moins une fois dans sa vie. Parfois la piqure marque et reste, quelques fois elle s’efface au bout d’un moment. Quand Patrick David Campbell, Marie-Josée Samson et Diane Corbeil ont décidé de fonder l’organisme Labo 5, c’était surtout dans l’idée de transmettre la piqure du théâtre à l’ensemble de la communauté. Laissez tomber l’antimoustique, la piqure ne fait pas mal, au contraire!

 

Est-ce que d’entrée votre curiosité a été piquée? Brève de jeux de mots, ce qu’il faut savoir, c’est que Labo 5 est un organisme qui s’est implanté à Marieville en 2008. Sa mission : être un centre de production et de diffusion des arts de création et d’interprétation. Plus encore, comme le mentionne Patrick D. Campbell : « nous créons des spectacles vivants en faisant participer la population à la création et à la production des spectacles ». Ce rapprochement entre les créateurs professionnels et la population témoigne de la volonté de s’ancrer dans sa communauté, mais surtout, de la passion contagieuse qu’ont les professionnels de Labo 5 pour le théâtre.

Un début prometteur

À la recherche d’une salle pour produire leurs spectacles, Labo 5 fait la connaissance de Gabriel Cornu en 2009, propriétaire de l’ancien Palais de justice de Marieville. L’édifice de la rue Edmond-Guillet, qui abrite toujours au rez-de-chaussée l’organisme en réinsertion sociale l’Ébénisterie d’art du Palais, offre un 1er étage des plus potentiellement intéressant. Progressivement, M. Cornu entreprit de revamper cet étage laissé à l’abandon par les anciens propriétaires pour le convertir en une salle de 70 places où l’organisme Labo 5 installa ses fauteuils et ses équipements, avant de monter ses premiers décors pour la production de la toute première pièce. Aujourd’hui, avec l’effervescence de la venue du nouveau locataire, l’ancien Palais de justice de Marieville a été rebaptisé le Palacio Del Arte.

Une fois installé, l’organisme Labo 5 fait peu à peu sa marque auprès de la communauté. Grâce, entre autres, au coup de pouce donné par une subvention du Pacte rural de la MRC de Rouville, Labo 5 s’est démarqué de différentes façons, notamment lors de la pièce « Astérix et la Marche des Femmes » où plusieurs citoyens, dont le propriétaire de la Boucherie Marieville inc., Renald Boudreau, ont pu expérimenter l’art de la scène devant public. Aux dires de M. Campbell, autant pour ceux qui ont joué sur la scène que pour ceux qui étaient du public, « ceux qui sont venus la première fois ont apprécié leur expérience et ont démontré un intérêt pour y revenir ».

Un environnement propice

Tout n’est évidemment pas rose dans le métier. Vivre uniquement du théâtre communautaire relève quasiment d’un exploit. Ce type de théâtre doit rester accessible pour tous et la grandeur modeste de la salle ne permet pas d’avoir un important volume de clientèle. Il ne faut pas s’en tenir qu’à ça, selon M. Campbell, la communauté marievilloise est mûre pour accueillir davantage de vie culturelle sur son territoire. Le Palacio Del Arte est « un petit bijou à découvrir », la proximité de l’école primaire Notre-Dame-de-Fatima et son ouverture au théâtre, la volonté de la ville de Marieville à donner plus de place à l’animation culturelle dans son offre de loisirs, de culture et de vie communautaire contribue en somme à créer un environnement propice à la formation artistique. Mais il ne faut pas en rester là, « il faut continuer à bâtir ».

Plus que du divertissement

En présentant des pièces de théâtre adaptées à la communauté, Labo 5 propose une expérience qui peut changer toute une vie. Imaginez une pièce où les acteurs, petits et grands, ont le même point en commun que celui de ne pas être comédien ! Tout le monde découvre ses limites, travaille à les repousser et développe ses talents. De l’aveu de Patrick Campbell, « pour plusieurs, il y a un déclic qui se fait ». Les ateliers théâtraux et la présentation de la pièce devant public apportent énormément aux participants : valorisation, meilleure estime de soi, meilleure écoute, capacité à travailler en groupe, à s’adapter, etc.

Par exemple, après avoir cheminé à travers les ateliers de théâtre, les jeunes montent sur la scène devant un public intense et fort probablement déjà conquis : leurs parents, familles et amis. Pendant deux heures, les jeunes jouent, s’expriment et montrent à leur parenté ce qu’ils savent faire et ce qu’ils ont appris. Puis vient la récompense des efforts fournis : une pluie d’applaudissements!! Celle-ci est reçue comme un fort sentiment de fierté autant chez les jeunes que du côté de la famille, surtout des parents. Bref, c’est beaucoup plus que du divertissement, c’est un accomplissement pour les participants qui fait grandir.

Oseriez-vous monter sur scène

Les plus extravertis comme les plus timides se donnent rendez-vous aux prochains ateliers qui seront donnés par Labo 5 cet automne. Que vous soyez résidents de Marieville ou non, les adeptes et les néophytes du théâtre sont conviés à vivre une expérience hors du commun. Oseriez-vous monter sur scène devant vos amis et votre parenté? Au pire, lancez-leur le défi et peut-être embarqueront-ils avec vous!

Pour plus de renseignements, nous vous invitons à communiquer avec Patrick David Campbell et le Théâtre Labo 5 par téléphone 450-460-5175.

Source :inspiremag.ca