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vendredi, 25 mai 2018 07:59

Jean-François Roberge dévoile le plan de la CAQ pour valoriser la profession enseignante

Afin de répondre à la détresse qui gagne de plus en plus d'enseignantes et d'enseignants au Québec et afin de faire face à la pénurie annoncée qui menace la profession, le député de Chambly Jean-François Roberge, également porte-parole de la CAQ en matière d'Éducation, a dévoilé cette semaine un plan étoffé de valorisation de la profession enseignante. Tour d'horizon.

Augmentation substantiel du salaire à l'entrée

Premier élément incontournable de ce plan : la CAQ abolirait les quatre premiers échelons salariaux des enseignants, augmentant ainsi le salaire à l'entrée de plus de 8 000$. Cette mesure, qui devrait coûter 40 millions à un éventuel gouvernement caquiste, est, selon Jean-François Roberge, essentielle pour renforcer l'attractivité de la profession. «En plus de réduire la détresse financière chez les nouveaux enseignants, cette mesure envoie un incitatif important à toutes celles et ceux qui songent à faire ce choix de carrière. Valoriser la profession enseignante, ça doit se faire avec des mots, mais avec des moyens concrets aussi», juge le député.

Des conseillers pédagogiques qui ont les pieds dans la classe

Suivant les recommandations du Conseil supérieur de l'Éducation, la CAQ souhaite transformer les conseillers pédagogiques en enseignants «experts» ou «émérites». Ceux-ci seraient nommés par leurs collègues et continueraient d'enseigner, tout en bénéficiant d'un allégement de tâche pour leur permettre de remplir leurs nouvelles responsabilités.

Révision de la composition de la classe ordinaire,  ajout de classes spécialisées et de ressources

Un élément central du plan caquiste repose sur la révision de la composition de la classe ordinaire. «Dans les dernières années, les gouvernements qui se sont succédés ont mis de l'avant une politique d'intégration à tout prix des élèves en difficulté. Concrètement, cela se traduit par des classes ordinaires qui peuvent compter facilement une douzaine d'élèves en difficulté. Si ceux-ci sont souvent intégrables individuellement, ils représentent, collectivement,  un défi considérable, autant pour l'enseignant que pour l'ensemble des élèves.» La CAQ instaurerait ainsi des ratios maximums pour limiter le nombre d'élèves en difficulté dans les classes ordinaires.

Conséquemment, elle ouvrirait également davantage de classes spécialisées,  demande formulée par de nombreux parents et enseignants, en plus d'ajouter des ressources professionnelles supplémentaires dans le réseau. Combinées, ces mesures permettront d'améliorer les services aux élèves et d'enlever une pression importante des épaules des enseignants, chez qui les cas d'épuisement professionnel se multiplient ces dernières années, explique le député Roberge.

Ordre professionnel : «impossible à implanter sans l'aval des enseignants»

Élément-phare de son programme en Éducation depuis sa fondation, l'instauration d'un ordre professionnel des enseignants ne sera pas à l'ordre du jour immédiat d'un premier gouvernement caquiste. «Soyons clairs : nous continuons de penser qu'il s'agit d'un élément incontournable pour encadrer la profession. La réalité, cependant, c'est qu'un ordre professionnel des enseignants doit être implanté avec les enseignants, et pas malgré eux», explique Jean-François Roberge. La CAQ propose maintenant de débuter un dialogue avec les enseignants sur cette question.

Jean-François Roberge et la CAQ proposent également plusieurs autres mesures pour valoriser la profession enseignante, telles un programme d'enseignants mentors afin de permettre aux jeunes enseignants de réussir leur insertion professionnelle et le rehaussement des exigences dans les facultés d'éducation, notamment en français.