×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 64
 
vendredi, 24 mai 2013 09:49

Mi-Ville, Mi-Campagne, la boutique de deux néophytes passionnés

Avant 2000, Lyne Deschênes et François Parisien étaient respectivement enseignante au primaire, et électricien. Aujourd’hui, ils sont propriétaires de la boutique Mi-Ville, Mi Campagne, située à Marieville. Récit de leur « bogue » de l’an 2000.

Envers et contre tous

Tout a commencé en 1998, quand François s’est inscrit à un cours d’ébénisterie. À ce moment, le jeune couple sans enfant habitait Morin Heights, dans les Laurentides. Plus François progressait dans son apprentissage et sa maîtrise du travail du bois, plus l’idée d’ouvrir une boutique atelier pour y vendre ses créations germait au sein du couple.

Si Lyne Deschênes et François Parisien avaient écouté leurs familles respectives, jamais ils ne se seraient lancés dans l’aventure de l’entrepreneuriat, un parcours de vie qui ne correspondait pas aux normes familiales. « Ma belle-mère découpait des petites annonces pour nous trouver un emploi. Nos familles avaient de la difficulté à concevoir qu’on travaillait même si ce n’était pas du lundi au vendredi de 9 à 5 », raconte Lyne.

Faisant fi des craintes et de l’insécurité de ne pas avoir de chèques de paye déposés dans un compte toutes les deux semaines, Lyne embarque à fond dans le projet de François. « On a juste une vie à vivre! En plus, on passe tellement d’heures à travailler chaque semaine qu’on est mieux de faire quelque chose qu’on aime vraiment », raconte la propriétaire de la boutique.

En 2000, ils sont prêts et partent à la recherche d’un local à louer ou d’un terrain à acheter à Mont-Tremblant. Les tourtereaux réalisent rapidement que les prix sont beaucoup trop élevés. Ils élargissent donc leurs horizons et considèrent toutes les régions : Charlevoix, Québec, etc. Après la visite infructueuse d’une maison à Rougemont, ils aperçoivent, sur le chemin du retour, une jolie maison ancestrale à vendre à Marieville ; une ville dont ils ignoraient jusqu’alors l’existence. C’est le coup de foudre. En une semaine, ils réussissent à vendre leur maison des Laurentides et à finaliser l’achat de celle de Marieville.

Changement de cap

Sans subvention ni mentor, Lyne Deschênes et François Parisien ouvrent les portes de la Boutique Atelier L’Ancestrale dans les murs de la maison de Marieville bâtie en 1850 et ayant appartenue au notaire Bombardier. L’idée était de permettre à François de vivre de sa passion en vendant les différents meubles qu’il créait. « Pendant les sept premières années de vie du commerce, je continuais à prendre des tâches en tant qu’enseignante au primaire », révèle Lyne. C’est cet apport qui a permis au couple de se lancer tête première dans l’aventure.

Dans le but de mettre les meubles de François en valeur, Lyne a commencé à intégrer des éléments de décor autour de ceux-ci. « Je me disais qu’avec une petite lampe sur le bureau, ce dernier serait plus attirant aux yeux des acheteurs », raconte la conjointe de l’ébéniste. Cette initiative s’est avérée judicieuse. Graduellement, les clients ne venaient plus à la boutique pour les meubles de François, mais plutôt pour les objets décoratifs et les idées-cadeaux que proposait Lyne.

Petit à petit, la maison ancestrale s’est entièrement transformée en boutique de décoration. C’est à ce moment que Boutique Atelier l’Ancestrale a changé de nom pour Mi-Ville, Mi-Campagne. Aujourd’hui, François ne fait plus d’ébénisterie, mais a le plaisir d’offrir aux visiteurs une maison-boutique de deux étages dans laquelle ils peuvent se promener à leur guise afin de découvrir le large éventail de produits qui leur est offert. « Au départ, la décoration était installée pour les meubles de François, aujourd’hui ce sont les meubles qui servent de support pour notre marchandise », raconte Lyne.

Le couple a rénové la maison ancestrale de A à Z et a aménagé chacune des pièces selon leur vocation. Ainsi, on trouve les couverts et linges de cuisine dans la cuisine et la salle à manger, les savons dans la salle de bain, la literie dans les chambres situées à l’étage, etc. Les propriétaires de la boutique offrent également un service de fabrication de mobilier sur mesure, un service de confection en couture ainsi qu’un service de décoration à domicile. C’est la grande écoute des besoins de leur clientèle qui a permis au couple de se diversifier à ce point et de faire de leur rêve une grande réussite.

Des projets d’envergure

Même si la propriétaire de Mi-Ville, Mi Campagne a parfois un petit pincement au cœur lorsqu’elle passe devant une cour d’école, ses rêves professionnels sont orientés autour de la boutique. Agrandissement, deuxième succursale… bien des projets flottent dans l’air, mais Lyne et François n’entament rien pour le moment, trop occupés à profiter du temps en famille avec leurs deux jeunes enfants. Soyons donc patients et à l’affût des nouvelles!

Par Julie Chaumont

Source : inspiremag.ca