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mardi, 05 juillet 2011 01:00

Prêt-à-savourer: la cuisine familiale de mère en fille

Derrière l’entreprise Prêt-à-savourer de Marieville, un service de mets cuisinés maison, on découvre deux femmes passionnées de cuisine, deux sœurs se complétant à merveille et deux personnes ayant réussi à conjuguer le travail, la famille et le plaisir avec une facilité étonnante. Véronique et Cynthia Bérubé incarnent ces deux femmes qui démontrent que cette génération prend sa place tout en respectant les valeurs fondamentales.

Les deux Marievilloises ont pratiquement grandi avec les arômes de bonne nourriture provenant de la cuisine du restaurant de leur mère, le Café du Coin. Pendant les 12 années qu’a duré cette aventure, les deux sœurs ont touché aux divers aspects de la restauration et ont pris goût à l’indépendance d’être en affaires. Une brève incursion dans un autre domaine s’avérant décevante, elles reviennent à leur premier amour: la cuisine. Mais comment y retourner? Ouvrir un restaurant demeure très exigeant pour les deux mères de famille dont les enfants sont d’âge préscolaire et du début du primaire. Le hasard fera bien les choses. « J’avais une dame qui me commandait parfois des pâtés. Cynthia et moi avions décidé de le faire ensemble, se souvient Véronique Bérubé. Nous avions mal calculé nos quantités et finalement, nous en avions beaucoup trop. On s’est retrouvé avec 70 pâtés que nous avons vendus en trois jours auprès des gens qu’on connaissait. On s’est dit qu’il y avait un marché pour ça. »

Cynthia Bérubé renchérit en remarquant que les gens ont de moins en moins de temps pour se faire à manger, mais qu’ils veulent tout de même une nourriture saine et surtout bonne. Leur créneau est trouvé. Le CLD au Cœur de la Montérégie leur donne un coup de pouce pour leur plan d’affaires. Elles trouvent leur emplacement à un endroit stratégique de la ville et ouvrent officiellement le 15 avril 2008.

Organisation et famille

Dès le départ, elles doivent établir des heures d’ouverture leur permettant d’offrir un service de qualité, organiser la vie familiale avec des enfants alors peu autonomes et prévoir du temps pour vaquer aux occupations de la maison. Heureusement pour elles, les clients sont compréhensifs et les proches offrent un soutien de taille aux deux nouvelles entrepreneures. La troisième sœur, une artiste, s’occupe de l’aspect visuel de l’entreprise. La maman vient mettre la main à la pâte au commerce. Les conjoints donnent un coup de main pour les petites réparations et les commissions. Lors d’essais de nouvelles recettes, ils font goûter les plats aux collègues de travail pour obtenir leurs commentaires. Les enfants plus vieux accomplissent des petites tâches comme éplucher des pommes de terre ou passer le balai. Enfin, tout le monde tente d’y mettre du sien.

Il arrive tout de même parfois des situations cocasses comme lors de la dernière grosse tempête de neige. La mère des filles, qui demeure à Philipsburg, n’ayant pas pu se rendre au commerce et les enfants se retrouvant en congé forcé à la maison, les deux sœurs n’ont pas eu d’autres choix que d’afficher dans la porte: « Fermé cause tempête: pas assez de personnel, trop d’enfants ».

Le succès dans la complicité

Lorsqu’elles se remémorent cette journée, il est facile de constater la complicité entre les deux propriétaires. On ne peut s’empêcher de les questionner sur leur relation familiale, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Même si elles passent beaucoup de temps ensemble, elles ne peuvent s’imaginer une journée sans un contact, si minime soit-il. « On ne sautera pas une journée sans s’appeler au moins dix fois. Une fin de semaine qu’on ne s’est pas vues, ça ne marche pas. En trois ans, on peut s’être obstinées cinq fois. On se complète vraiment dans tout, tout, tout», juge Cynthia Bérubé.

« Notre entente est superbe. Nous avons souvent des fous rires incroyables. Au début, lors de soupers de famille, on parlait de business, mais aujourd’hui, avec les enfants, c’est plus facile de parler d’autres choses », remarque Véronique Bérubé. Petite parenthèse : si vous vous demandez qui cuisine les repas du temps des Fêtes, sachez que les mets traditionnels ont fait place à la pizza du restaurant et à la raclette préparée en famille.

 Le goût traditionnel de nos grand-mères

L’entreprise Prêt-à-savourer reflète cette cuisine typique. Du pâté chinois, leur plus gros vendeur, au ragoût de boulettes, une soixantaine de produits dans des formats individuels et familiaux sont proposés au consommateur. « J’utilise des recettes de ma grand-mère. On cuisine pour nos clients comme si on cuisinait pour nos enfants. Pas de gras et vraiment maison. Le goût n’est vraiment pas pareil », estime Cynthia Bérubé. Cette cuisine santé attire donc une clientèle composée surtout de garderies en milieu familial, de travailleurs, d’aînés et de familles désirant un répit de la popote. Parfois, des clients leur suggèrent des recettes ou ont des demandes particulières en regard à des allergies ou des problèmes de santé. Les sœurs Bérubé sont à l’écoute de leur clientèle, comme toute bonne maman est à l’écoute de ses enfants. Sûrement le secret de leur réussite.

Source : www.inspiremag.ca