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jeudi, 23 janvier 2014 00:00

Richelieu : les nouvelles technologies au cœur du développement de Benco

L’innovation a toujours été un mot d’ordre chez Benco, une entreprise de chez-nous spécialisée dans l’équipement d’excavation. Mario et Yves Benoit, les propriétaires, s’intéressent aux nouvelles technologies afin de développer des équipements avant-gardistes pour répondre aux besoins de demain.

Il y a de cela quelques années, approchés par des municipalités désireuses d’avoir de l’équipement économique, écologique et pratique pour le nettoyage des trottoirs, les propriétaires de Benco ont entamé des recherches afin de trouver un produit qui saurait répondre aux besoins des différentes villes. « On nous demandait un petit véhicule utilitaire agrémenté de divers outils pour gérer l’entretien : une pompe pour arroser les fleurs et laver les trottoirs, des boîtes pour les déchets, un aspirateur pour le ramassage de feuilles et de déchets, etc. », précise Yves Benoit. C’est en Europe qu’ils trouvent ce qu’ils recherchent : un véhicule à basse vitesse (VBV) électrique commercialisé par Goupil Industrie.

Cette demande des clients de Benco tombait à point. La compagnie venait de délaisser la fabrication d’équipement de déneigeuses à trottoirs en raison du taux de change trop élevé et était à la recherche de nouveaux produits à concevoir. « Ce que je trouvais intéressant avec ces véhicules à basse vitesse, c’est que ça nous donnait l’opportunité de développer des outils en parallèle, pour les installer dessus », mentionne Yves Benoit. Ce projet s’est pourtant avéré beaucoup plus compliqué.

Face aux lois et règlements

Il y a quelques années, Transports Canada permettait la vente de petits véhicules non polluants en introduisant une nouvelle catégorie de véhicule : les VBV. Les caractéristiques de ces véhicules sont les suivantes : quatre roues, exclusivement mus par l’énergie électrique, vitesse maximale entre 32 et 40 km/h, coûts en énergie électrique peu élevés pour circuler, aucune émission de gaz à effet de serre et utilisation limitée à des endroits fermés ou à des lieux où la circulation des autres véhicules est contrôlée.

C’est ce dernier point qui a freiné Benco dans l’exploitation de cette nouvelle technologie. « Lorsque nous sommes arrivés à la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) pour faire plaquer les véhicules, nous nous sommes butés à un refus partiel. On nous demandait d’obtenir une homologation canadienne pour véhicule à basse vitesse », explique Monsieur Benoit. Au Canada, l’utilisation des VBV est effectivement limitée et les provinces qui permettent la circulation de ces véhicules le font à l’intérieur de projets pilotes afin de recueillir plus d’information sur leur utilisation et leur impact dans la faune routière.

Les propriétaires de Benco ont alors entamé des démarches pour obtenir leur homologation et ainsi pouvoir utiliser leurs véhicules Goupil. Ce processus a duré presque trois ans. « Ça nous a pris tellement de temps pour obtenir notre homologation que notre droit de participer au projet pilote du gouvernement du Québec, par le biais de la SAAQ, était périmé », raconte Yves Benoit.

De l’espoir pour 2014

Pour l’instant, les VBV sont utilisés dans des endroits fermés, comme les parcs. Cependant, avec la stratégie d’électrification des transports proposée par le gouvernement du Québec, les choses risquent de changer. Les propriétaires de Benco ont espoir de pouvoir faire immatriculer leurs véhicules Goupil au printemps 2014 et, par le fait même, commencer la fabrication d’outils utilitaires à y être annexés. « Nous avons déjà fait le design des outils, nous attendons de voir ce qui nous sera exigé par la loi avant d’en commencer la fabrication », mentionne Yves Benoit.

Les véhicules Goupil, qui sont les seuls à avoir une largeur de 48 pouces, permettraient de faire la maintenance municipale sans obstruer la voie publique. Ces VBV, puisqu’ils ne sont pas déployés à grande échelle, n’ont, selon Monsieur Benoit, que peu de valeur marchande. « D’après moi, ce qui apportera une valeur ajoutée à ces véhicules, ce sont tous les outils qui pourront y être intégrés. Ils seront, à eux seuls, plus compliqués que les véhicules en tant que tel et nous pouvons, au Québec, couvrir tout ce marché », avance-t-il.

Bien sûr, les propriétaires de Benco voient dans l’implantation de ces véhicules à basse vitesse une belle opportunité d’affaires, mais leur désir d’utiliser ces nouvelles technologies dépasse leurs intérêts pécuniaires personnels. « Au Québec, pourquoi ne fait-on rien avec notre électricité à bas prix? En plus des avantages écologiques, on pourrait aller gruger des emplois aux États-Unis et en Ontario », mentionne-t-il.

Il n’y a pas de doute, les Benoit sont des entrepreneurs à l’affût des dernières tendances et gageons que leur vision fera de Benco un joueur important dans la production d’outils pour véhicules à basse vitesse électrique.

Une entité divisée en trois

La compagnie Benco est divisée en trois : Location Benoit, Benco Canada et Benco pièces et services. Chacune de ces cellules excelle en son domaine. Depuis plus de 40 ans, Location Benoit offre son expertise en matière d’excavation et de déneigement. « Nous avons plusieurs gros contrats de déneigement pour différentes municipalités, dont le déneigement du pont Jacques-Cartier », révèle M. Benoit.

De son côté, Benco pièces et services concentre ses opérations sur la location et la réparation de machinerie. Ce vaste département est toujours prêt à offrir des solutions sur mesure pour répondre aux besoins de ses clients.

Finalement, Benco Canada possède divers équipements, principalement des marques Kawasaki et Bobcat, en plus de fabriquer des machines spécialisées pour répondre à diverses demandes. « Nous avons conçu et fabriqué une remorque spéciale pour tirer le CSeries de Bombardier. Celle-ci a été entièrement faite ici, à Richelieu », souligne Yves Benoit.

Par Julie Chaumont

Source : inspiremag.ca