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mardi, 14 août 2012 08:24

Le CLD au Cœur de la Montérégie dévoile les résultats d’un sondage sur la relève entrepreneuriale

Le Québec vivra au cours des 10 prochaines années la première vague des départs à la retraite des propriétaires d’entreprises baby-boomers. D'ici 2020, près de 100 000 propriétaires se départiront de leur entreprise, donc environ 70% des entreprises changeront de main en très peu de temps.

Selon un récent sondage de la Fondation de l’Entrepreneurship, la moitié des entrepreneurs de 55 ans et plus indiquent ne pas disposer actuellement d’une planification concernant le transfert de direction (à peine 8,2 % ont un plan formel) et le même constat s’applique pour le transfert de propriété (seulement 11,6 % ont un plan formel).

Qu’en est-il de Rouville ?

Le CLD au Cœur de la Montérégie a réalisé une enquête en janvier 2011 auprès de 83 entreprises manufacturières de la MRC de Rouville pour faire un constat de la situation. Ainsi, sur les 83 entreprises sondées, 52% affirment n’avoir aucune relève ou que ce n’est pas une priorité pour leur entreprise, soit un entrepreneur sur deux. 30 % ont identifié une relève et 18% l’ont déjà mise en place.

En regard de ces statistiques, la situation semble préoccupante parce que ces PME assurent une partie importante des emplois dans la MRC. Cependant, comme tous les propriétaires ont été sondés, il nous fallait comptabiliser l’âge des chefs d’entreprises et les séparer par groupe d’âge avant d’annoncer une situation critique. Sur les 83 entreprises sondées, près du ¾ des chefs d’entreprises ont plus de 46 ans (71%) et 29 % ont moins de 46 ans. Sur les 71%, 25% ont 60 ans et plus. On constate également qu’il existe très peu de jeunes de moins de 30 ans à la tête d’entreprises manufacturières.

Les 31-45 ans, la jeune relève

Ce groupe d’âge représente plus du quart des entrepreneurs de la MRC, soit 28%. 8% d’entre eux ont déjà une relève identifiée, 22% sont la relève mais 70% n’ont pas de relève identifiée ou assurent que ce n’est pas une priorité pour l’entreprise. Pour cette majorité, ils n’entrevoient pas la retraite d’ici 10 ans, d’où l’insouciance par rapport au processus de relève.

Une problématique sur un horizon de 10 ans

Les 46-59 ans représentent près de la moitié des chefs d’entreprise (46%). Parmi ceux-ci, 31% ont déjà une relève identifiée, 8% sont la relève, 16% n’ont pas de relève identifiée et 45% assurent que ce n’est pas une priorité pour l’entreprise. Ainsi, pour 61% de ces entreprises, le processus de relève n’a pas été mis en place ou même exploré. Quand on sait qu’un processus de relève peut prendre de 5 à 10 ans, ce manque de planification chez les cédants potentiels peut s’avérer critique. La sensibilisation et les incitatifs doivent faire partie des plans d’actions des organismes locaux car une problématique pourrait survenir dans un horizon de 10 ans.

Et les 60 ans et plus ?

25% des entrepreneurs sont âgés de 60 ans et plus. Pour ces entreprises, 52% ont déjà une relève identifiée, 29% ont une relève en place, 10% n’ont pas de relève identifiée, 9% assurent que ce n’est pas une priorité. Ainsi, 4 entreprises seulement n’ont pas de processus de relève dans la MRC. La bonne nouvelle ? 81 % des entreprises ayant un dirigeant de 60 ans et plus ont identifié une relève ou celle-ci est déjà en place.

Une relève bien identifiée et surtout, bien préparée

Le passage d’un cédant à un repreneur est une période difficile pour une entreprise. Comme bon nombre d’entreprises ne survivent pas à un transfert, celui-ci doit être bien préparé. Les experts en relève vous conseilleront tous de ne pas attendre d’être malade avant de planifier votre succession. Une bonne planification vous assurera le succès de la transmission de votre entreprise, des connaissances nécessaires à son bon fonctionnement et vous permettra d’en obtenir le meilleur prix possible !

Les différents types de transfert, des exemples dans la MRC

Il existe 4 types de transfert d’entreprises, soit la relève familiale, la relève interne non-familiale, une relève mixte composée d’un ou plusieurs membres de la famille et/ou de cadres internes ou d’un regroupement quelconque ainsi que la vente de l’entreprise à l’externe. Entre toutes ces options, le taux de réussite le plus élevé est de 75% et s’établit dans le transfert à une relève externe, donc avec la vente de l’entreprise.

Source : inspiremag.ca