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jeudi, 19 décembre 2013 09:04

Saint-Mathias-sur-Richelieu : Le Florin démarre

Depuis septembre, Dolores Martel est plongée tête première dans le démarrage de son entreprise, Le Florin, une compagnie de distribution d’équipements équestres et de fabrication de biscuits pour chevaux.Au bout du fil, Dolores Martel ne peut contenir son excitation : « Je viens de recevoir ma première commande! » On la sent aussi fébrile qu’un enfant qui découvre tous les beaux cadeaux que le Père Noël a déposés au pied du sapin.

Un voyage révélateur

C’est suite à un voyage en Europe que l’idée du Florin a germé dans l’esprit de Dolores Martel. « Ma fille fait de l’équitation depuis dix ans. Avec les années, je suis devenue la soccer mom de l’équitation! On visite beaucoup de boutiques équestres, ici, ailleurs et sur Internet, mais c’est lors d’un voyage en Europe que nous avons réellement constaté à quel point nos choix d’équipements, autant pour les chevaux que pour les cavaliers, sont limités au Québec », raconte-t-elle.

Madame Martel était, à ce moment, sans emploi. Encouragée par sa fille, elle s’est lancée tête première dans l’aventure. En plus de faire un sondage marketing pour avoir un portrait des habitudes de consommation des cavaliers, elle a envoyé des demandes auprès de certains fournisseurs étrangers et a contacté le Centre local de développement Au cœur de la Montérégie pour obtenir du soutien. Depuis, l’entrepreneure de Saint-Mathias-sur-Richelieu roule à la vitesse grand V. « Tout se passe en même temps! Je suis autant dans l’action que dans l’écriture du plan d’affaires. Je dois avoir la tête partout! » s’exclame-t-elle joyeusement.

À la mi-décembre, l’entrepreneure est invitée à une clinique équestre pour présenter ses produits et une longue liste de salons, de compétitions et de festivals, dont les Jeux du Québec, l’attendent pour 2014. « Tout cela va me donner beaucoup de visibilité », affirme-t-elle.

En plus de distribuer ses produits dans les boutiques et centres équestres du Québec et du Canada, un site Internet transactionnel est prévu pour janvier ou février prochain afin de permettre aux cavaliers d’acheter directement tous les produits distribués par Le Florin. Bombes, guêtres, brosses, produits d’entretien et autres équipements uniques sont offerts dans des couleurs variées et promettent de séduire tous les passionnés de chevaux.  « Mon éventail de produits, qui vient de France et d’Allemagne, est très large et s’adresse autant aux cavaliers qu’aux chevaux », précise Madame Martel.

Double défi

Issue d’une famille d’entrepreneurs, il n’est pas surprenant que cette nouvelle femme d’affaires retire autant de plaisir à devenir son propre patron… et à relever de nombreux défis. En plus de la distribution d’équipements équestres, Dolores Martel travaille à la confection et à la mise en marché de biscuits pour chevaux. « Je veux commercialiser des biscuits sous forme de barres, faits avec les produits des récoltes. C’est quelque chose qui n’existe pas encore sur le marché », révèle-t-elle. Ainsi, avec la fin des récoltes, la mère de famille croule sous les pommes, les citrouilles, les poches de maïs et autres ingrédients avec lesquels elle créera des mélanges à la fois sucrés et nutritifs pour gâter les chevaux qui ont bien travaillé. « Réussir à mettre au point le bon mélange, qui sera en accord avec le système digestif du cheval, demande beaucoup d’études », précise-t-elle.

Dolores Martel arrive à faire face à tous ces défis grâce à sa grande débrouillardise et au soutien financier offert par le programme Soutien au travail autonome (STA) du CLD. Elle cherche présentement à bénéficier de l’aide d’un mentor qui s’y connaît en importation. « Je dois faire mon dédouanement, en plus d’avoir à remplir une foule de paperasse. J’ai parfois l’impression de nager sans voir le bout de mes pieds », avoue-t-elle. Les conseils avisés d’une personne ayant eu à remplir les mêmes exigences viendront la soutenir dans ses efforts et sans doute lui éviter de commettre quelques erreurs.

Les souhaits ultimes de Dolores Martel? « Le premier est de voir une cavalière équipée de mes produits de la tête aux pieds et le deuxième est que mes biscuits soient distribués dans le monde entier. » Avec le succès qu’elle connaît déjà, gageons que ceux-ci vont se réaliser!

Par Julie Chaumont

Inspiremag.ca