« Ces deux résolutions du Conseil sont liées. Si on n’obtient pas un montage financier satisfaisant, nous n’avons pas l’intention d’aller de l’avant avec ce projet. Nous croyons que l’île au Foin devrait être protégée, mais que ce n’est pas aux citoyens de Carignan d’assumer l’ensemble de la facture, compte tenu de sa valeur écologique d’ensemble et de son rayonnement régional. Nous avons la ferme intention de respecter la capacité de payer de nos citoyens et nous poursuivrons aussi nos efforts auprès d’autres partenaires potentiels pour atteindre cet objectif », a déclaré le maire René Fournier.
De puis 2014, des négociations ont lieu entre la Ville, Nature-Action Québec, qui accompagne des municipalités dans différents dossiers de protection de milieux naturels à perpétuité, et le promoteur immobilier.
Cet important dossier déchire la municipalité de Carignan depuis de nombreuses années. En septembre 2013, le projet de développement domiciliaire de Mario Venafro sur l’Île au Foin a avait obtenu les autorisations gouvernementales dont il avait besoin pour aller de l’avant. Une importante mobilisation citoyenne s’oppose à ce projet sur ces terres en milieu humides. L’actuel maire de Carignan, René Fournier, a toujours été contre ce projet.
Lors d’un référendum tenu le 2 octobre 2011, les citoyens de Carignan ont pourtant refusé, dans une proportion de 65 %, l’idée que la Ville achète le terrain du promoteur immobilier. Le montant en jeu était de 3,5 millions $. On se souviendra qu’en 2012, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, avait refusé que son gouvernement acquière l’Île au foin. Il affirmait alors qu’elle était trop petite pour être achetée par le gouvernement du Québec en vue d’en faire un parc national. Il avait alors indiqué que cette île, qui suscite la controverse depuis plus d’une décennie, est un cas de responsabilité municipale. Il semblerait qu’avec un financement partagé, l’acquisition soit maintenant possible.