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jeudi, 21 septembre 2017 08:21

Fauna : les singes au cœur d’une vaste plantation horticole et forestière

Installée à Carignan depuis 20 ans cette année,   la fondation Fauna est peut-être le secret le mieux gardé de la région. Mise sur pied pour accueillir des chimpanzés ayant servi à la recherche en laboratoire afin de leur offrir un refuge pour finir leurs jours, la fondation est devenue bien plus que cela au fil des ans. La végétation est également au centre de leur mission.

Lorsque Gloria Grow et son mari, le Dr Richard Allan ont acheté leur propriété de Carignan en 1990, celle-ci n’était que l’ombre d’elle-même. Autrefois remplie de végétation, de boisés et de paix, une grande partie du terrain avait été défrichée au fil des années pour accueillir du bétail et permettre la culture du foin. Le ruisseau qui traversait la propriété servait d’abreuvoir au troupeau et son écosystème était complètement détruit. De là leur est d’abord venue l’idée de végétaliser et de reboiser l’espace. C’est plus de 2000 plants, arbres et arbustes qui seront ainsi plantés au cours des années 90 afin de stopper l’érosion des sols et rebâtir le rivage coloré et dynamique autrefois présent autour du plan d’eau.

La deuxième phase du projet leur permis de créer une île abritant près de 1000 arbres et arbustes afin d’attirer à nouveau la faune locale et de créer un espace de vie protégé pour les populations de canards ayant perdu leur habitat naturel avec l’activité agricole précédemment en place. Puis vient la mise en place d’un corridor forestier et le reboisement des berges du Ruisseau Robert.   En 2005, fût créé le Reserve Naturelle du Ruisseau Robert.

Au fil des ans, des acquisitions et des dons, la propriété originale de 100 acres a maintenant une superficie de près de 400 acres. L’arboriste Ken McAuslan s’occupe aujourd’hui à la création d’un arboretum qui comprendra à terme plus de 2000 espèces d’arbres et de plantes venant de partout en Amérique du Nord et qui contribueront à la diversité végétale québécoise. La problématique de la tordeuse du Tremble et de l’agrile du Frêne, lui tient beaucoup à cœur et M. McAuslan travaille à la production d’hybrides, notamment avec le frêne bleu et le tremble Japonais, qui sont résistants à la maladie et qui permettront de sauver les populations locales.

« Carignan c’est pratiquement « ground zero » au Québec pour les Frêne et le taux de mortalité est de 100%.   Le frêne bleu lui qui vient d’Ontario survit bien ici et son taux de mortalité est à peine de 30%. », confie M. McAuslan. Cela pourrait être un encouragement pour ceux qui ont vu leur terrain décimé au cours des dernières années.

Marie-Eve Ducharme