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lundi, 22 mars 2010 20:00

Importante mobilisation des élus

Les élus de la Montérégie ont voulu faire la démonstration de leur mobilisation, hier, en convoquant la presse au sujet du projet de pipeline Montréal-Portland.
Ils étaient plus d’une quinzaine d’élus fédéraux et provinciaux de la région en plus de plusieurs Maires de municipalités concernées à exiger que le nouveau projet d’oléoduc passe par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Yves Lessard, député fédéral de Chambly-Borduas, ainsi que Bertrand St-Arnaud, député provincial de Chambly, ont, en compagnie de leurs collègues, demandé à nouveau à Lyne Beauchamp, ministre de l’Environnement, de s’assurer que cet important projet soit étudié par ce bureau qui a le pouvoir d’enquêter.
« Le changement de direction du flux dans le pipeline Montréal-Portland pour apporter du pétrole brut des sables bitumineux en provenance de l’Alberta vers les États-Unis, en passant par le territoire du Québec, comporte des risques environnementaux beaucoup plus grands que présentement. Ce projet ne peut pas être autorisé sans qu’il fasse l’objet d’un exercice transparent et il doit absolument être soumis à une commission d’enquête et d’audiences publiques. La seule information disponible actuellement est celle que veut bien rendre publique le promoteur. On ne peut pas laisser faire un tel projet sur le territoire québécois sans rendre publiques toutes les données. S’il devait abandonner ainsi les citoyens, le gouvernement libéral de Jean Charest se rendrait complice des grandes pétrolières », a déclaré Scott McKay.
Techniquement, ce qui inquiète les différents intervenants, c’est que le pétrole qui transiterait par ce pipeline qui a déjà une soixantaine d’années serait plus lourd et activé par de plus fortes pompes. Ils craignent que l’oléoduc ne tienne pas le coup. Les conséquences environnementales pourraient être catastrophiques si des bris importants devaient se produire. On sait que la fameuse ligne passe sous le St-Laurent, la rivière Richelieu et la rivière Yamaska. « C’est donc tous les citoyens riverains qui doivent se sentir concernés par ce risque » explique Yves Lessard.
De son côté, l’entreprise promet d’utiliser la fine pointe de la technologie pour prévenir les déversements à sa future station de pompage. En ce moment, l’entreprise Portland-Montréal Pipe Line utilise ses oléoducs pour amener du pétrole étranger à partir du port de Portland aux États-Unis, jusqu’aux raffineries de Montréal. Elle veut maintenant renverser le flot d’un de ses oléoducs pour amener du pétrole brut des sables bitumineux albertains vers les États-Unis.