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mercredi, 29 avril 2009 20:00

Importantes mesures contre l’agrile du frêne

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a décidé de prendre des mesures décisives pour ralentir la propagation de l'agrile du frêne, coléoptère destructeur, dans la région. La nouvelle est tombée mardi midi, alors qu’un arrêté ministériel a été lancé.
Il est désormais interdit de sortir tout produit de frêne et bois de chauffage des villes de Carignan, Chambly, Richelieu, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Basile-le-Grand. L’interdiction vise précisément tout déplacement de billes, branches, matériaux de pépinière et d’emballage en bois, copeaux et écorce provenant de frênes, ainsi que le bois de chauffage de toute essence, n’ayant pas été traité contre l’agrile du frêne. L’arrêté ministériel englobe même le déplacement à l’extérieur de ces municipalités des véhicules utilisés pour transporter ces produits. Les personnes qui ne respectent pas ces mesures sans avoir obtenu une autorisation préalable de l'ACIA s'exposeront à des amendes et même à des poursuites judiciaires. Hier à Chambly, Louis-Philippe Vaillancourt, spécialiste de l’ACIA, a expliqué la problématique lors d’une conférence de presse.

« Il n’existe pas de traitement efficace en ce moment. On regarde différents scénarios, dont l’entrée d’un prédateur naturel de l’insecte dans son milieu. Il n’y a toutefois rien de concluant pour l’instant à ce niveau. » L’Agence comptera sur un groupe de cinq inspecteurs pour assurer le respect des nouvelles mesures dans la région. Quant à la Ville, elle lancera une campagne de promotion sous peu. « Nous comptons sur les citoyens. Nous les sensibiliserons sur les comportements à adopter », a mentionné hier le maire Denis Lavoie. Des représentants de l’ACIA seront disponibles à la place de la Seigneurie lors de la Journée de l’environnement, le 30 mai prochain. Une rencontre d’information sur le sujet se tiendra aussi, le 26 mai, à l’École secondaire de Chambly. La population devra s’adapter à la situation, car tout indique qu’elle perdurera. « Dans le sud-ouest de l’Ontario, des mesures semblables avaient été décrétées en 2003. Elles sont toujours en place », de souligner M. Vaillancourt. Les maires de Chambly, Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu doivent se rencontrer aujourd’hui pour discuter de la situation. Il est possible de déceler la présence de l’agrile du frêne en observant de petits trous en forme de « D » dans l’écorce de ces arbres. Un frêne infecté par l’insecte a généralement une durée de vie de deux à trois ans.