Un manque d’échappatoire
Une responsable du service de garde nous explique qu’en raison du verglas, plusieurs endroits de la cour d’école étaient interdits aux enfants. La patinoire et la butte à glisser, entre autres, étaient interdites d’accès parce que trop dangereuses. « C’est certain que les garçons, parce que ça touche plus les garçons que les filles, ont besoin de bouger. Ils doivent dépenser leur énergie. Là ils ne pouvaient rien faire. Alors ils jouent à se chamailler, se pousser, se battre. » dit-elle. Cependant, elle raconte que certains groupes de garçons ont une dynamique de violence depuis le début de l’année. « Cette année c’est la mode : jouer à se battre. Nous avons beaucoup de gestion à faire avec ça. Plus que par le passé. »
L’école nous confirme avoir mis en place dès la rentrée un plan de lutte contre l’intimidation et avoir un comité d’action qui a circulé dans toutes les classes l’automne dernier pour sensibiliser les élèves à l’intimidation et à la gestion de conflit. Il s’agirait toutefois, dans ce cas-ci, d’une tendance de la population masculine de l’école plutôt que de cas d’intimidation ciblée.
La responsabilité des parents
Selon la régie intermunicipale de police Richelieu-St-Laurent, Jean-Luc Tremblay, la police n’est pas appelée à intervenir dans les cas de violence à l’école sauf en cas de lésions graves ou plus. Au moins une autre école de la Commission Scolaire des Patriotes (SCP) a eu un cas de violence entre enfant du primaire cette année, selon la régie. Les autorités conseillent aux parents de parler avec leurs enfants et de ne pas tenir pour acquis que les autres sont fautifs et que l’enfant est une victime innocente de l’effet d’entrainement. « Le plus gros problème qu’on observe lorsqu’on reçoit des plaintes de parent c’est une déresponsabilisation complète vis-à-vis de leur enfant. C’est toujours la faute des autres. On parle des enfants-roi. Nous , on voit beaucoup de parents-roi. » conclut M. Tremblay.
Marie-Eve Ducharme