Le local du 2 200 boulevard Industriel à Chambly est occupé de manière illégale. C’est le jugement qu’a rendu le juge Pierre-Armand Tremblay de la Cour municipale de Chambly, hier, dans le procès qui oppose Chambly à l’homme d’affaire Gérard Thibault. De plus, la municipalité, par son règlement municipal, est autorisée à continuer d’émettre un constat de 146$ par jour tant que l’infraction sera commise sur ces lieux possiblement occupés par des membres du groupe de motard criminalisé Hells Angels.
M. Thibault, qui n’était pas représenté par un avocat, a admis avoir loué ses locaux dans un but commercial à partir du mois de mai 2014 alors qu’il n’avait pas de certificat d’autorisation. L’inspecteur municipal de la municipalité, Éric Serre, a raconté au juge la chronologie des événements ayant mené au refus du permis d’occupation. De son côté, François Bigras, actuel directeur administratif à la Ville de Chambly et futur directeur de la police municipal de Chambly, est venu expliquer au tribunal pourquoi la municipalité croit que le local de M. Tremblay est occupé par des membres de Hells Angels.
En raison de procédures, l’actuel jugement concerne des constats d’infraction émis les 12 et 15 septembre dernier. La suite se déroulera le 12 novembre prochain. Entre temps, Chambly a mandaté ses procureurs afin qu’ils procèdent au dépôt d’une injonction provisoire pour que les occupants du 2 200 boulevard Industriel à Chambly cessent leur occupation des lieux sur le champ.
Le maire de Chambly, Denis Lavoie, aurait été informé par la Sûreté du Québec, en août dernier, que ce local servirait d’un repère de Hells Angels, un groupe de motard criminalisé. «Il est certain que nous ne voulons pas de ces gens dans notre ville mais nous nous devons d’agir à l’intérieur des lois et règles municipales» avait affirmé au début du mois le maire et ancien policier de la Sûreté du Québec à la retraite et membre de l’escouade Carcajou qui a combattu les motards criminalisés dans les années 90.
