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jeudi, 17 avril 2008 20:00

Les zones grises de l’avortement

Le projet de loi du député conservateur Ken Epp, qui vise à renforcer les peines pour des crimes commis contre des femmes enceintes, a été adopté aux Communes le 5 mars dernier par 147 voix contre 133. Déjà, plusieurs se sont opposés à ce projet, dont la Fédération des femmes du Québec et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), sous prétexte qu’il s’agit d’un pas de 20 ans en arrière. En fait, ce qui dérange, c’est que le fœtus, quelque soit son stade de développement, soit considéré comme un être humain à part entière, avec un statut légal. Tout ça laisse perplexe, parce qu’au fond, quand on y pense, il n’y a pas de noir ni de blanc, pas de vérité absolu, pas de bien et de mal, dans cette histoire. Je comprend la pensée du député Epp sur le fait que le fœtus soit vivant, mais je comprend aussi bien ceux qui s’opposent à cette idée sur le fait que cette loi s’attaquerait, indirectement, au principe de l’avortement. En fait, la question serait peut-être de savoir : quand est-ce que la vie débute ? Pour certains, ça remonte au stade la cellule. Pour d’autres, ça va aussi loin que lorsque le bébé est prêt à sortir. Entre les deux, une zone grise de neuf mois. Quoi penser ?
Mon idée, c’est qu’une femme qui veut se faire avorter a des droits légaux, et l’avortement est l’un de ces droits. Le fœtus a aussi des droits, à commencer par le droit de vivre. Mais entre les droits de la mère et ceux du fœtus, qui n’a encore jamais vu la lumière du jour, je choisi ceux de la mère. Et ce, même si l’avortement n’est pas toujours fait pour les bonnes raisons. C’est une opinion.Samuel Thibault