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mercredi, 30 mars 2005 19:00

De la confection de robes au Fourquet Fourchette

Construit en 1922, l’édifice du 1887 rue Bourgogne a eu plusieurs utilités.  Utilisé comme salle de réunions pour les Chevaliers de Colomb puis d’atelier pour le céramiste Coîteux, la fin de la Deuxième Guerre mondiale voit arriver de nouveaux propriétaires dans ce bâtiment:  La compagnie Judy Lynn Dress s’y établit en 1950.
La fin du conflit mondial amène des changements dans la production industrielle du vêtement; on s’intéresse maintenant à produire des vêtements pour les femmes. 

C’est ainsi que les ouvrières de la Judy Lynn Dress confectionneront dans ce bâtiment des robes de plus en plus colorées.  Dès l’ouverture de l’usine, près de 500 robes y sont confectionnées chaque jour par une vingtaine de couturières qui deviennent vite très habiles. Leur patron est un juif montréalais du nom de Wilder. La main-d’œuvre est exclusivement féminine et de la vingtaine d’employées du départ, viennent s’en ajouter quatre fois plus à chaque année. 
Parmi le personnel, il y a également des contremaîtresses, dont les plus connues sont Claire Mainguy et Jeannine Ostiguy.  Celles-ci supervisent le travail des couturières et Mme Ostiguy deviendra aussi la présidente du syndicat,  L’Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames y fait son apparition dans les années soixante-dix.  Les conditions de travail des ouvrières ont bien changé depuis la fin de la guerre; elles travaillent maintenant huit heures par jour et sont rémunérées treize dollars la semaine dans les années cinquante.
Les salaires augmenteront pour atteindre un montant maximum de 450$ en 1985. La compagnie Judy Lynn Dress ferme ses portes en 1985.

Par Marie-Claude Dauray
Source : Hardy, Jacqueline. Les femmes dans l’industrie du vêtement. Les Cahiers de la seigneurie de Chambly. No. 23. Avril 1999.