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jeudi, 22 mai 2008 20:00

La fin du catholicisme québécois

Que retiendrons-nous de la Commission Bouchard-Taylor ? On le saura dans quelques années. Lorsque les accommodements raisonnables ne feront plus les manchettes. Lorsque le crucifix aura disparu de l’Assemblée nationale. Ce qu’il faut retenir, du moins pour le moment, c’est que le rapport encourage la neutralité et la laïcité absolue de l’État, de concert avec la liberté essentielle de chaque individu d’affirmer sa foi, même en public. Les recommandations sont ainsi fondées sur beaucoup de cas par cas et les minorités immigrantes, selon le rapport, sont en droit de demander l’accès à certains locaux, certains services, pour pouvoir pratiquer leur foi. En même temps, les institutions ne sont pas tenues de leur fournir. Les minorités, ainsi, devront accepter qu’on ne puisse acquiescer à leurs demandes, faute de ressources. Les institutions, par contre, devront tenter de trouver des compromis, si ressources il y a. Bref, un point pour la laïcité étatique, et un point pour les minorités religieuses, qui pourront toujours faire des demandes. Le grand perdant ? Le catholicisme, sans aucun doute. Cette relique du passé à laquelle on a tourné le dos après la Révolution tranquille, cette religion qui disparaîtra au fur et à mesure que se videront nos vieilles églises.

 Finalement, faudra juste s’assurer de deux choses. D’abord, que le "nouvel" État laïque continue de défendre et de promouvoir la culture et les valeurs québécoises, non-négociables, ainsi que le français. Puis, que les individus laïques puissent, eux aussi, avoir droit à des compromis, des locaux et des services. Et ce, pour quelque pratique intellectuelle que ce soit.

Samuel Thibault