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jeudi, 27 mars 2008 20:00

La naïveté des vertueux

Chronique humeur
Pas besoin de vous rappeler les incidents de Chicoutimi. Vous les avez assez vus. Ce que vous avez entendu aussi, ce sont des experts et des faux experts aborder le « phénomène » de la violence au hockey et dans le sport comme s’il s’agissait de quelque chose de nouveau. Toute la semaine, vous avez entendu des vrais connaisseurs et des faux connaisseurs se demander comment on pourrait remédier, une fois pour toute, à ce « fléau ». Méchante illusion. Certains semblent oublier que le sport est une question de fractions de seconde, de centimètres et surtout, d’émotions. Vouloir abolir la violence dans le sport, c’est un peu comme vouloir abolir le tabac. Dans un monde rose bonbon, tout le monde se tient par la main et ça n’existe pas. Mais la réalité est autre. Il y a trop de mentalités divergentes et de cas par cas, trop d’impondérables et de belles imperfections, pour espérer naïvement atteindre le monde idéal. Puis, si on se met d’accord que dans le sport, violence n’égale pas nécessairement illégalité, et qu’il existe une violence « légale » à commencer par celle du contact physique, on comprend que la ligne est trop mince.

Que voulez-vous; y’en a qui raffolent de voir deux gars se taper sur la gueule sans protection dans des combats ultimes. Et vous savez quoi ? Le reste du peuple le tolère très bien. Oui, je condamne les gestes de Jonathan Roy. Un joueur qui en bat un autre qui ne se défend pas, c’est pas honorable. Et faire des gros fingers, c’est un manque de respect. Mais ça s’arrête là. Point. Lâchez-moi le fléau.

Samuel Thibault