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jeudi, 23 avril 2009 20:00

Le Canadien et l’humeur des Québécois

Comme beaucoup d’amateurs de hockey, j’étais d’une humeur massacrante mercredi soir. C’est connu : les performances du Canadien ont un poids certain sur l’humeur général des Québécois. Vous en avez déjà entendu parler. Vous le voyez. Des thèses universitaires l’ont déjà démontré. Quand le Tricolore gagne, on gagne. Quand le Tricolore perd, ils perdent. Au fond de centaines de milliers de personnes, en cette fin avril, il y a comme un dérangement, un détachement provenant d’une amertume bien sentie. La colère, le ressentiment. Il y a quelque chose qui gronde à l’intérieur. En fait, je pense que ce qui nous a enragé le plus cette année, c’est qu’on a parfois eu l’impression d’être nous-mêmes plus affectés par les performances de l’équipe que certains joueurs européens qui en font partie. Je souligne européens. Cela dit, prenons-nous trop à cœur les performances de notre équipe chérie ? Quand on se questionne, il faut regarder ailleurs. Et lorsqu’on pense à ces millions de fanatiques partout dans le monde, ces partisans de Liverpool et de Manchester United au soccer, ces amateurs des Yankees et des Red Sox au base-ball, on se console.

L’humeur des gens à certains de ces endroits est encore bien plus reliée aux performances de leur équipe qu’ici. Au fond, on est passionné, mais on est dans la norme de la partisanerie. Mais bon, le printemps est là, il fait beau et ça sent le changement. D’ici quelques semaines, on parlera déjà de la prochaine saison. Et bon, on me dira que je rêve en couleurs mais je m’en fou : je terminerai cette chronique avec deux mots. Vincent Lecavalier.

Samuel Thibault