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jeudi, 18 octobre 2007 20:00

Stephen Harper est heureux

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas; qu’on soit conservateur, libéral, bloquiste ou néo-démocrate; qu’on se place à gauche, qu’on se place à droite, ou qu’on soit apolitique, avouons que Stephen Harper est habile. Ou alors, qu’il a d’excellents stratèges. Pas parce qu’il amène des idées nouvelles. Pas parce qu’il a déclaré le Québec comme étant une nation (de toute façon, qu’est-ce qui a changé?) Et certainement pas parce qu’il révolutionne le parlementarisme à Ottawa. Non, c’est parce que, admettons-le, l’homme incarne un certain leadership, inspire la confiance et surtout, démontre qu’il est en c-o-n-t-r-ô-l-e. Et voilà que cette semaine, en un tour de main, son gouvernement ne sera pas renversé suite au discours du Trône.
En même temps, faut dire que le premier ministre du Canada profite, depuis qu’il est pouvoir, d’une conjoncture idéale. Alors que le Parti libéral représente son principal adversaire, est-ce qu’on se rappelle la dernière fois que le PLC a été aussi peu populaire au pays ? Encore hier, un article de Joël-Denis Bellavance paru dans le journal La Presse expliquait à quel point le chef Stéphane Dion perd en popularité au sein même de son parti. Et quand un stratège libéral souligne que « les libéraux influents s’interrogent de plus en plus sur la stratégie de Dion, et que, ce n’est pas très impressionnant », c’est que la soupe devient chaude dans le camp du PLC. Stephen Harper, lui, dans son fort intérieur, est heureux. Il gambade sur le chemin du bonheur. Bien sûr que ce ne sera pas éternel. Mais au fait, qui aurait crû que de diriger un gouvernement minoritaire pouvait être aussi facile ? « Pas tant que ça ! », penserait sûrement Jean Charest…
Samuel Thibault