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lundi, 14 avril 2008 20:00

Un Chamblyen en territoire hostile

C’était un gros party. Ça finit par une grosse déception. Entre les deux, un match enlevant, des émotions fortes et malheureusement, des partisans qui manquent de classe. Quoi dire d’autres d’un aller-retour éclair à Boston ?
On se croyait au vieux Boston Garden tellement c’était hostile. À une exception près : les partisans du Canadien, qui se faisaient rare à Boston autrefois, représentaient cette fois environ le tiers, si ce n’est davantage, de la foule du TD Banknorth Garden. Déjà, dimanche matin, des centaines de partisans montréalais avaient envahit les rues de Boston, distribuant allègrement les « Go ! Habs ! Go ! » et les « Olé ! Olé !.. ». Deux heures avant l’affrontement, nous, les chandails tricolores, nous sommes tous réunit devant l’amphithéâtre des Bruins, histoire de se faire un petit party à la sauce montréalaise, en toute légalité. Aucun doute qu’il était alors gênant d’être un partisan des Bruins, même à Boston, en cette soirée où une mer de fanatiques de la Sainte-Flanelle avaient fait le voyage aller-retour au Massachusetts.
Nous étions personnellement un groupe de quatre siégeant dans une section supérieur du TD Banknorth, un aréna qui soit-dit en passant a tout à envier au Centre Bell, à commencer par la vue. Lorsque les joueurs du Canadien ont fait leur entrée sur la glace, nous nous sommes levés pour applaudir notre équipe et scander les encouragements nécessaires. C’est là que les emmerdes ont commencé. Un partisan de Bruins, trois rangées plus bas, commence à nous crier de nous la fermer, dans une phrase où les sacres se suivent à chaque deux mots. Jusque là, ça va. Il faut quand même s’attendre à se faire insulter dans un aréna adverse si on veut distribuer des encouragements. Mais c’est alors que le même cabochon se lève et nous menace de nous faire passer un mauvais quart d’heure. Je me retourne vers lui et lui lance : « We paid our tickets, just like you… ». En guise de réponse, l’imbécile décide de me lancer sa bière. Il atteint l’un de mes partenaires au visage, qui réussit à garder son calme. Après quelques discussions houleuses avec la sécurité, l’homme est escorté à l’extérieur. Mais ce n’était qu’un début. Deux heures plus tard, pas moins de sept partisans des Bruins avaient été jetés dehors, seulement dans notre section, après nous avoir lancer des bêtises toujours accompagnées du traditionnel fuck, qui pouvait aussi bien précéder les mots you, Canada, Quebec, que Frenchmen. Un profond manque de civisme, de savoir-vivre, que l’on voit certes avec parcimonie dans d’autres arénas de la ligue dont le Centre Bell, mais croyez-moi, démesurément généralisé chez les partisans des Bruins. Et je ne vous parle même pas des dizaines de bagarres qui ont explosé aux quatre coins de l’aréna, durant tout le match. Finalement, la rencontre est allée aux méchants oursons. Elle aurait aussi bien pu aller au Canadien. Tout comme le contraire est vrai pour le match de samedi. Reste qu’une morale est à retenir de cette histoire : Je haïssais déjà les Bruins. Aujourd’hui, je les déteste profondément… On doit la gagner, cette série.