La nouvelle a été très difficile à prendre pour Mme Pradal et son mari Nicolas Mithieux, qui était très près de son cousin. Un cafouillage a fait vivre une série d’émotions à toute la famille dans les heures qui ont suivi l’attentat. Les autorités ont d’abord indiqué à la famille que M. Giroud était en vie pour se raviser plus tard et annoncer son décès : « Ils se sont trompés avec un autre homme qui avait un nom semblable », explique-t-elle. C’est finalement le samedi soir suivant les attentats que la femme de 35 ans a eu la terrible confirmation.
Celle qui est arrivée au Québec il y a dix ans et qui est à l’emploi de la municipalité depuis cinq ans n’a toujours pas les mots pour exprimer toute sa peine. Elle et son conjoint se sont rendus à Grenoble, le 25 novembre dernier, pour assister aux funérailles de ce père de famille. « L’ambiance était complètement irréelle. Comment accepter une mort aussi violente ? » s’est-elle interrogée. L’homme de 38 ans laisse dans le deuil un fils de 3 ans, une femme et une enfant à naître.
Le conseil municipal de Chambly, lors de la séance du 2 décembre dernier, a tenu à observer une minute de silence en l’honneur des victimes des attentats de Paris et en support à Madame Pradal et sa famille.