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mercredi, 02 mai 2018 08:36

Climat d’affrontement au Conseil de Ville de Chambly

C’est sur une entorse au décorum que c’est ouvert l’assemblée du conseil municipal de la Ville de Chambly le 1er mai dernier. Lors de l’entrée en salle des membres du conseil, la foule présente a refusé de se lever comme le veut la coutume à Chambly. Le maire suppléant Jean Roy a tenu bon en retardant l’ouverture de la séance jusqu’à ce que les personnes présentes se lèvent. Une impasse se dessinait à l’horizon puisqu’aucune des deux factions ne voulait céder. L’intervention du directeur général de la Ville, Michel Larose, a convaincu Monsieur Roy de concéder le point et de passer à la période de question.

Un geste pour la démocratie

Le bras de fer engagé entre le maire suppléant et les membres de l’assistance, dont plusieurs sont des adhérents au Mouvement Citoyens de Chambly (MCC), a semblé rendre inconfortable les autres conseillers municipaux.   Les deux conseillers de l’opposition, Mario Lambert et Alexandra Labbé, ont choisi de s’asseoir après quelques minutes. Cela a semblé déplaire au maire suppléant Jean Roy qui les a vivement rappelés à l’ordre. Joint par téléphone après l’assemblée, le maire Denis Lavoie avait une opinion sur les évènements de la soirée : « On ne se lève pas pour saluer les élus. On se lève pour saluer tous ceux qui sont morts pour la démocratie. Quand on se lève à l’arrivée du conseil, c’est par respect pour ceux qui se sont battus pour qu’on ait le droit justement d’en avoir un conseil. » a-t-il martelé. « Il me semble que les gens du MCC devraient être les premiers à vouloir tenir un moment de respect au nom de la démocratie. » a-t-il ajouté.

Captation vidéo permise aux journalistes accrédités

La nouvelle attendue par plusieurs est arrivée à la toute fin d’une séance de près de deux heures. La Ville a procédé à la modification de son règlement sur la captation d’image et les enregistrements vidéo. Ils seront désormais permis pour les représentants des médias détenant leur accréditation de l’ordre professionnel et qui se seront annoncés au préalable au directeur général. La nouvelle a provoqué peu de réaction dans la salle. Cette mesure était réclamée depuis plusieurs mois par les opposants du parti au pouvoir.

Un procès-verbal lourd de conséquence

L’assemblée du 1er mai a aussi été l’occasion d’adopter le procès-verbal de la séance ordinaire du 3 avril. Ceci a attiré l’attention du conseiller du district 2, Mario Lambert, car lors de cette séance, quatre citoyens avaient été visés par une motion stipulant que la Ville mandatait une firme d’avocat afin de leur faire parvenir des mises en demeure pour diffamation. Or, comme l’on procédait maintenant à l’adoption du procès-verbal de la séance, le nom et l’adresse de ces personnes deviendraient disponibles publiquement sur le site de la Ville. Monsieur Lambert se questionnait sur la sécurité des personnes en cause si leurs adresses étaient révélées à tous. La conseillère Paula Rodrigues a exprimé le désir de s’informer sur la possibilité de caviarder les informations et ainsi protéger la vie privée des personnes en cause. Il faut noter que les membres du conseil municipal doivent eux-mêmes rendre leur adresse personnelle publique lorsqu’ils présentent leur mise en candidature.

Marie-Eve Ducharme