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lundi, 23 mai 2016 10:06

Histoire: le mouvement patriote dans Chambly

Le comté de Chambly, dont fait partie la seigneurie de Chambly-Ouest, compte plus de 15 000 habitants en 1831. La population de Chambly appuie dans une bonne proportion le Parti patriote car depuis 1806, date à laquelle Louis-Joseph Papineau agit à titre de député du comté, de nombreux défenseurs du mouvement patriote sont élus députés. Pendant les troubles, ce sont deux partisans de Papineau qui représentent le comté, soit Louis-Michel Viger, le cousin germain de Papineau, et Louis Lacoste.

Les deux hommes sont présents le 4 juin 1837 lors d’une assemblée à Longueuil qui dénonce le gouvernement et qui réclame un gouvernement responsable pour la population. Thimotée Kimber, qui réside à Chambly, est aussi présent ce soir-là. En tant que médecin, le Docteur Kimber a une clientèle importante à Chambly et son épouse, Émilie Boileau, est la fille de René Boileau, conseiller législatif très connu à Chambly. Leur maison arbore des drapeaux patriotes. Pendant l’été, des regroupements ont lieu à l’auberge d’Alexis Collin sur le Chemin de Chambly. En novembre, les Patriotes de la région forcent de nombreux magistrats loyaux à la Couronne à démissionner, ce qui augmente le ton alarmiste de certains Loyaux. Samuel Hatt, résident de Chambly, est témoin d’un attroupement à Chambly en novembre. Il rédige alors un rapport y affirmant que Chambly a été prise, ce qui est faux. Les premiers coups de feu de la rébellion sont tirés à Longueuil le 17 novembre 1837. Viger est arrêté, de même que Lacoste. Ils sont accusés de haute trahison et jetés en prison. C’est à ce moment que Thimotée Kimber envisage de prendre le fort de Chambly avec François Barsalou, plan qui échouera. Le docteur Kimber se rend plutôt à Saint-Denis et participe à la bataille en soignant les blessés. Il est arrêté le 7 décembre. Lors du soulèvement de 1838, de nombreux habitants de Chambly font partie des Frères chasseurs et certains seront aux côtés du général Malhiot qui vont s’emparer du manoir de Montarville. Le camp patriote du mont Saint-Bruno résiste jusqu’au 14 novembre.
Par Marie-Claude Dauray