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mardi, 27 novembre 2018 21:25

Maison Boileau: le directeur général et le maire suppléant s’expliquent 

Le maire suppléant Jean Roy et le directeur général Michel Larose Le maire suppléant Jean Roy et le directeur général Michel Larose

Le directeur général de la Ville de Chambly s’est excusé en conférence de presse aujourd’hui de ne pas avoir informé la population de la démolition de la maison Boileau avant le début des travaux le 22 novembre dernier, bien que la décision de détruire la maison ait été prise au moins deux semaines avant, sur la base de rapports qui eux datent de plus d'un an.  

Le maire suppléant Jean Roy a aussi réaffirmé l’urgence d’avoir agi rapidement dans ce dossier pour éviter d’éventuels accidents. « Quand on a eu l’information qu'il y avait des rapports qui nous disaient que la maison était irrécupérable et qu’elle était dangereuse, pour des raisons de sécurité, il fallait agir rapidement. », a-t-il ajouté durant le même point de presse aujourd’hui. Pourtant, les différents rapports sur lesquels la Ville se base pour sa décision ont été produits entre avril 2015 et décembre 2017 alors que la décision a été prise au début du mois de novembre.  

C’est dans une lettre envoyée au maire Denis Lavoie datée du 8 novembre dernier que le directeur général Michel Larose l’informe de sa décision de détruire la maison à cause de son état de décrépitude avancé. Dans sa lettre, M. Larose y suggère aussi la reconstruction d’une réplique identique de la maison Boileau ce à quoi l’administration municipale s’est engagée.  

Questionné à savoir si la future maison Boileau allait contenir des éléments décoratifs provenant du bâtiment original, M. Roy a expliqué que très peu de choses avaient pu être sauvées. «La maison était trop dangereuse pour demander à des gens de mettre leur sécurité en péril pour aller chercher quelques poignées de porte », expliquait-il.

La construction de la future maison Boileau sera faite selon les mesures originales et les photos prises par la Ville au courant de l’année dernière.  Aucune fouille supplémentaire ne sera pratiquée sur le terrain malgré la recommandation du dernier rapport archéologique, datant de septembre 2018, qui suggère un relevé architectural du terrain par un archéologue si la maison en venait à être détruite.   

Bien que les horodateurs avaient été mis en place pour financer notamment la restauration de la maison, les profits évalués à 321 000$ vont continuer d’être gérés par le fonds du Patrimoine, de l’Histoire et des Activités Culturelles (PHAC), mais vont servir à d’autres besoins financiers.  

Face à la déception de la ministre de la Culture Nathalie Roy et du ministre de l’Éducation et député de Chambly Jean-François Roberge, le maire suppléant a affirmé que les décisions de l’administration municipale ne se prennent pas nécessairement avec l’aval des autres paliers de gouvernement. « À ce que je sache, nous n’informerons pas toujours les différents ministères de nos décisions municipales. Ils sont surpris comme bien gens ont été surpris et à ce niveau-là, leur réaction leur appartient.» affirmait-il. 

La maison Boileau a été détruite le 22 novembre dernier par la Ville de Chambly. Lors de la démolition, et depuis ce jour, de nombreux citoyens, élus et groupes ont manifesté leur désaccord. La maison Boileau a été construite en 1819 et a été la propriété du notaire René Boileau, un patriote.