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mercredi, 12 mars 2014 02:00

Richelieu mise sur les médias sociaux

À l’ère du 2.0., nous serions portés à penser que les municipalités profitent pleinement des médias sociaux pour s’adresser à leurs citoyens. Or, une récente étude indique que cette tendance n’est pas encore bien installée chez nos communicateurs municipaux. La municipalité de Richelieu, elle, adhère pleinement à ce formidable outil qu’est le WEB.

Il est étonnant de constater que selon l’étude Villes virtuelles 2012, Atlas des municipalités québécoises sur le WEB 2.0., 42 % des 50 plus grandes municipalités québécoises ne sont aucunement présentes sur les médias sociaux. Pourtant, quand une Ville décide de communiquer en ligne, les citoyens répondent présents! L’étude démontre qu’ils ont envie de suivre leur municipalité sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, les comptes Facebook des Villes ont un taux d’engagement près de trois fois plus élevé que celui des marques les plus populaires. Le taux d’engagement correspond au pourcentage des personnes qui ont vu une publication et qui l’ont aimée ou partagée, qui ont cliqué dessus ou qui ont ajouté un commentaire. On peut donc dire que les citoyens s’intéressent à ce que leur Ville a à leur dire. Ils désirent également échanger avec elle de manière virtuelle. Les médias sociaux sont donc une courroie de transmission idéale pour que les agglomérations puissent prendre le pouls de leurs résidents.

Depuis le 16 juillet 2013, la municipalité de Richelieu est très active sur sa page Facebook. Lors de son arrivée en poste, quelques semaines avant, le coordonnateur aux événements du service des loisirs, Sébastien St-Martin, s’est étonné de voir que la municipalité n’était pas encore présente sur ce puissant média. Il s’est rapidement mis au travail pour remédier à la situation : « La Ville était prête. J’ai eu toute la collaboration de mes collègues durant mes démarches et la page a été lancée rapidement ». Une multitude d’informations se trouvent sur cette plateforme. On y trouve aussi bien les communiqués municipaux, que des offres d’emplois, des messages d’organismes ou différentes annonces d’intérêt public. Les horaires des camps de jours, de la patinoire et des gymnases y sont régulièrement déposés. « C’est un redoutable outil de communication qui permet, à peu de frais, d’être en mode échange avec la population. Les publications les plus populaires sont, sans aucun doute, les photos des différentes activités de la Ville. La portée est impressionnante quand on calcule l’impact des “J’aime” et des visages identifiés » ajoute celui qui a décidé de ne pas en rester là.

Un outil de gestion pour communiquer avec la jeune génération

En tant que gestionnaire municipal, Sébastien St-Martin, 23 ans, connaît bien la génération qui le suit. Il travaille quotidiennement avec une équipe de 13 employés âgés de 17 à 23 ans. Pour lui, Facebook est devenu un outil de gestion comme un autre. Afin de communiquer efficacement avec ces jeunes qui sont tous munis d’un téléphone cellulaire, il a créé un groupe Facebook fermé par lequel les communications sont très efficaces. « Nous avons créé ce groupe afin d’être plus proactifs dans nos communications. Nous savons que les gens de ce groupe d’âge sont branchés sur leur téléphone intelligent en tout temps. Nous arrivons à échanger par ce moyen, souvent beaucoup plus efficacement qu’en parlant au téléphone » ajoute-t-il.

Les horaires de travail de ces d’employés sont directement déposés sur le babillard de ce groupe restreint. Les employés apprécient grandement cette façon de faire, eux qui ont d’abord été surpris. « Ils ne s’attendaient pas à ça de la part d’un patron. Aujourd’hui, ils réalisent, tout comme moi, que cette nouvelle façon de faire fonctionne ». Tout se passe désormais très vite dans l’univers du 2.0. À titre d’exemple, un responsable peut prendre une photo de l’état de la glace à la patinoire et l’acheminer à M. St-Martin qui, à son tour, publie l’image sur la page Facebook de la municipalité afin que le citoyen prenne aussi la mesure de l’état des choses. Personne ne semble se plaindre de cette nouvelle vague virtuelle. « Jusqu’à maintenant, je ne vois pas d’inconvénients à l’utilisation de cette plateforme. Les fonctionnaires et citoyens apprécient ce mode de partage qui est plus simple. Si les abonnés ont des commentaires à faire, ils se rendent simplement sur notre page et le message est entendu », raconte-t-il.

Moins politique pour l’instant

Implantée depuis moins d’une année, la page Facebook de Richelieu n’a pas encore abordé le secteur politique de la Ville. Ainsi, les élus ne l’utilisent pas encore. Toutefois, cette tendance devrait voir le jour aussi bien à Richelieu qu’ailleurs. Les médias sociaux rapprochent le public des initiatives mises de l’avant par l’administration municipale et les élus municipaux. Entre chaque élection, le maire pourrait entretenir un contact plus étroit avec la population. « Nous n’en sommes pas encore là, mais déjà, nous comptons prochainement mettre en ligne les procès-verbaux de nos assemblées municipales », indique le dynamique coordonnateur.

Objectifs de rayonnement

Au moment d’écrire ces lignes, la page Facebook de la Ville de Richelieu comptait 153 mentions «J’aime». M. St-Martin et son équipe espèrent voir ce nombre augmenter au cours des prochaines années. Des 5 496 citoyens (2013), l’objectif serait d’intéresser 1000 internautes à s’abonner à la plateforme de la Ville. Soulignons que la municipalité possède également un site Internet régulièrement alimenté et mis à jour qui, avec Facebook, se veut une véritable combinaison gagnante.

Les communications passent aujourd’hui par le WEB 2.0. et la Ville de Richelieu l’a bien compris. Prochaine étape, Twitter ou Instagram?

Source: Guylaine Lebel, inspiremag.ca