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mardi, 27 novembre 2018 08:26

Une vigile amère devant l'hôtel de ville en mémoire de la maison Boileau

 Des discours débordants d’indignation ont été prononcés durant la vigile organisée samedi dernier directement devant l'hôtel de ville de Chambly en réponse à la démolition de la maison Boileau qui a eu lieu le 22 novembre. 

C’est devant plus d’une centaine de citoyens que plusieurs personnalités publiques et politiques se sont fait entendre pour dénoncer la décision de la Ville. Parmi ceux-ci se trouvait Christian Picard qui avait été mis en état d’arrestation pour s’être interposé devant la machinerie lourde lors de la démolition de la maison Boileau.

«Aujourd’hui, j’interpelle la ministre de la Culture et lui demande qu’elle s’assure qu’il n’y ait plus aucune destruction de notre patrimoine bâti au Québec, elle doit interpeller sa collègue aux affaires municipales pour s’assurer que les municipalités respectent cette mesure-là. Je demande aussi à la ministre de réviser la loi sur le patrimoine bâti au Québec pour que ça ne se reproduise plus jamais!» dénonçait Christian Picard devant les citoyens réunis.

L'entrepreneur Ricardo Larrivée était aussi sur place pour critiquer la manière dont le dossier de la maison Boileau a été géré, mais aussi en réaction au reportage d’enquête où il était question notamment du climat de travail à l'hôtel de ville. « Je pense qu’il faut protéger les gens qui travaillent pour notre Ville, je pense que le gouvernement doit mettre en place un mécanisme qui permet sécuriser les employés pour qu’ils puissent raconter ce qui se passe sans crainte de représailles », expliquait Ricardo Larrivée qui a lui-même habité la maison Boileau au début de sa carrière.

La conseillère Alexandra Labbé, du parti municipal Démocratie Chambly, a aussi eu la chance de prendre la parole en incitant les citoyens à participer à la vie démocratique de Chambly. « Je vous demande à tous, de tourner votre regard vers le conseil municipal dont je fais partie et d’exiger plus que des explications. Non seulement nous devons voir les preuves qui ont justifié la décision de la direction générale, mais le conseil a le devoir d’imposer des conséquences graves aux responsables de cette décision précipitée, injustifiable et irréversible. », expliquait-elle.

Bien qu’il n’a pas pu être présent à la vigile, le député provincial de Chambly Jean-François Roberge tenait à signifier sa déception devant la démolition surprise de la maison Boileau. « Je souhaite que la construction de la réplique de la maison Boileau annoncée par la Ville se fasse sans tarder pour que les citoyens aient la chance de se réapproprier ce lieu historique », expliquait le député et ministre de l’Éducation en entrevue.

Une conférence de presse, organisée par la Ville de Chambly, aura lieu aujourd’hui pour faire le point sur ce dossier.

 

Félix Lebel