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mercredi, 29 février 2012 11:04

Anorexie : Le Dr Jean Wilkins, spécialiste québécois

L’anorexie est-elle une maladie mentale, un piège du culte de l’excellence, une impasse identitaire ? Pourquoi accueille-t-on maintenant en clinique des patientes de plus en plus jeunes ? Notre société obsédée par la minceur et la nourriture sécrète-t-elle des maladies à son image ? Pédiatre spécialisé dans les troubles de la conduite alimentaire chez les jeunes, le Dr Jean Wilkins répond à ces questions dans un livre publié aux Presses de l’Université de Montréal: Adolescen­tes anorexiques. Plaidoyer pour une approche clini­que humaine, qui sera en librairie le 13 mars 2012.

Fondateur de la section de médecine de l’adolescence au CHU Sainte-Justine et professeur en pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, le Dr Wilkins livre ici un vibrant plaidoyer pour une approche clinique humaine de l’anorexie.

Dans un récit de ses 36 ans de pratique auprès de jeunes, surtout des filles, le Dr Wilkins expose le processus de guérison de l’ano­rexie et ses « quatre actes », mais aussi ses causes, ses symptômes et ses séquelles. Dans sa clinique, il a su créer un environnement thérapeutique respectueux de ses patientes, en prenant le temps de tisser un lien privilégié avec chacune d’elles. Il a ainsi soigné avec succès plus de 2500 adolescentes, un succès qui s’ex­plique par une approche qui se distingue de métho­des plus coercitives, souvent très médicamentées, en cours dans le milieu de la santé.

Concrètement, l'anorexie nerveuse est caractérisée par un refus de maintenir un poids normal, pour l'âge et la taille. La personne souffrant d'anorexie nerveuse a peur de devenir obèse et s'astreint donc à suivre des régimes très restrictifs, parfois ponctués d'épisodes de boulimie et de purges. La personne souffrant d'anorexie s'obligera par exemple à ne consommer que 200 calories par jour, soit environ 10 fois moins que l'apport normal conseillé.

La personne anorexique vit toujours sa phobie de la prise de poids lorsqu'elle maigrit, parce qu'elle a une perception défaillante de son image corporelle, c'est-à-dire qu'elle se verra toujours plus « grosse » qu'elle ne l'est en réalité.