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mercredi, 23 mars 2011 01:00

Manger vivant

L’alimentation vivante est un mode de vie qui se rattache à un mouvement plus vaste, le crudivorisme, mouvement qui comprend plusieurs sous-groupes : les granivores (consommer surtout des graines), les frugivores (surtout des fruits), les instinctos (consommer les aliments, dont des produits animaux, sans les mélanger), les liquidariens (presque uniquement des jus), et les adeptes de l’« écologie alimentaire » (consommer cru, mais de tout, y compris viandes et insectes). En alimentation vivante, on n'a recours qu'à des aliments crus, de préférence biologiques et à composantes alcalines, qui n’ont subi aucune transformation, exception faite de la germination et de la fermentation. La cuisson à une température plus élevée que 40 °C (104 °F) est interdite. De plus, ce régime est habituellement végétalien, ne comprenant aucun aliment du règne animal.

Dans cette pratique, on adopte aussi le principe des « combinaisons alimentaires », qui consiste à ne pas mélanger certains groupes de nutriments, par exemple les protéines avec les féculents, ou les fruits sucrés avec les fruits acides.

L'élément clé de ce régime est la conservation des enzymes, naturellement présentes dans les fruits, les légumes et les germinations, qui sont détruites par la cuisson lorsque la température excède les 47,8 °C (118 °F). En l'absence de ces enzymes, selon l’hypothèse, les organes du système digestif et le pancréas auraient à suppléer en produisant les enzymes nécessaires à la digestion des aliments. Ceci exigerait un surcroît de travail de l’organisme et une plus grande dépense énergétique - ce qui, à long terme, affaiblirait les organes internes, prédisposant l'individu aux allergies et à plusieurs maladies (des coliques au cancer en passant par l'acné et la myopie). Ce concept repose sur les études du Dr Edward Howell qui affirmait que chaque être vivant possède un nombre limité d’enzymes.

De plus, selon l’hypothèse toujours, l’alimentation vivante permettrait d’éviter un phénomène appelé « leucocytose digestive » où l'organisme réagirait aux aliments cuits qu'il considérerait comme « étrangers ». Le système immunitaire enverrait donc ses globules blancs (leucocytes) combattre ces aliments, détournant ainsi son attention des véritables envahisseurs (bactéries, virus) et prédisposant l’organisme aux infections.

Il est vrai que la cuisson détruit une partie des vitamines et minéraux des aliments (plus l’aliment est cuit, plus grande est la perte). Dans certains cas, cependant, la cuisson améliore aussi la biodisponibilité des nutriments et la qualité des antioxydants.

Il n'est pas vrai, par contre, que les aliments crus contiennent toutes les enzymes nécessaires à leur digestion. En fait, les aliments crus contiennent certaines enzymes qui permettent que la digestion des glucides, des protéines et des lipides s’amorce dans l’estomac. Cependant, lorsque l’acidité de l’estomac devient trop importante, elles sont détruites, mais elles auront néanmoins réduit les besoins enzymatiques de l’organisme puisqu’elles auront déjà fait une partie du travail de digestion. La question à savoir si l’organisme peut se passer des enzymes contenus dans les aliments crus demeure sans réponse officielle.

Quant à la leucocytose digestive provoquée par les aliments cuits, elle est ici poussée à l’extrême. Les aliments cuits qui sont bien digérés ne causent pas de telle réaction. Par contre, la consommation d’aliments trop grillés, carbonisés ou frits pourrait entraîner à la longue certains problèmes, mais ils ne sont pas connus avec précision.