Elle est entourée d’une aura de mystère, ses débats n’étant pas télévisés. Les sénateurs sont souvent nommés pour des raisons partisanes par le gouvernement au pouvoir, qui y voit un moyen de récompenser grassement ses plus fidèles alliés.
Antidémocratique, opaque, miné par le copinage: vraiment, il faudrait m’expliquer en quoi le Sénat participe à l’instauration d’un climat démocratique sain au Canada.
La question est plus d’actualité que jamais maintenant que les scandales s’accumulent. Il y a quelques jours, le sénateur conservateur Patrick Brazeau a été arrêté et accusé de voies de fait et d’agression sexuelle à la suite d’un épisode de violence domestique, des actes extrêmement graves. De plus, une enquête a récemment été ouverte à propos des allocations de résidence versées à certains sénateurs, des informations laissant croire qu’il y a des abus flagrants. Tout cela s’ajoute au célèbre cas de Raymond Lavigne, ce sénateur qui a démissionné quelques heures avant d’être expulsé de force à la suite d’une mauvaise utilisation des fonds publics.
Ces histoires s’ajoutent d’ailleurs à une longue liste de scandales ayant irrémédiablement endommagé la réputation du Sénat au fil des années. Un site est même apparu répertoriant les cas les plus troublants.
Avant de prendre le pouvoir en 2006, Stephen Harper aimait répéter qu’il n’allait pas nommer de sénateurs et qu’il s’occuperait de réformer l’institution en profondeur. Il a plutôt nommé plusieurs proches collaborateurs, dont Josée Verner, Michael Fortier et Larry Smith, trois candidats conservateurs que les électeurs ont rejetés massivement.
Vraiment, il est temps de régler le problème une fois pour toutes. Abolissons le Sénat: c’est notre démocratie qui en sera gagnante.
Matthew Dubé
Député de Chambly-Borduas
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