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Chambly_matin
 
vendredi, 16 février 2018 08:26

Denis Lavoie persiste et signe

Le maire de Chambly, Denis Lavoie est une figure qui semble polariser plusieurs. De nombreux dossiers font l’objet d’une contestation de la part de certains groupes de citoyens. Nous l’avons rencontré à son bureau de la mairie pour une entrevue sur les sujets chauds de l’heure.

Sur le dossier de la captation vidéo

Face à plusieurs accusations, notamment sur les médias sociaux, que son administration manque de transparence et cherche à cacher des choses aux citoyens, Denis Lavoie réfute en bloc. « Ils disent que je ne suis pas transparent. D’accord, montrez-moi un exemple de quelque chose qu’on a caché? Ils ne sont pas capables parce qu’il n’y en a pas d’exemples » affirme-t-il. Selon lui, la poignée de manifestants  qui réclament la captation vidéo au nom du peuple, serait plutôt des adversaires politiques n’ayant pas accepté la défaite du 6 novembre dernier. « La captation vidéo, c’était un de leur enjeu durant la campagne. La population a refusé leur plate-forme électorale. Ils ont choisi notre programme à nous » dit-il.

Monsieur Lavoie affirme qu’au contraire il serait antidémocratique de ne pas respecter le vote du peuple et d’ajouter au programme une mesure rejetée par la population lors des élections mais exigée par un groupuscule. « Je ne me suis pas auto-proclamé maire! Les gens ont voté pour moi. Cela a même été ma plus grosse victoire à vie» confie-t-il. Monsieur Lavoie ajoute à titre d’exemple que l’on aurait beau manifester tant qu’on voudrait, le Parti Libéral du Québec n’ajouterait jamais l’indépendance à son agenda. « Qu’ils convainquent les citoyens et qu’ils se fassent élire. Ils filmeront tout ce qu’ils veulent après. »

Sur le dossier de la rue Ostiguy

Questionné à savoir s’il comptait faire marche arrière sur la nomination de la rue Petrozza et le déplacement du nom Ostiguy sur la rue et le parc Colborne, Denis Lavoie reste ferme. « On dit que bouger la rue va effacer la mémoire de monsieur Ostiguy. C’est un non-sens. On lui donne un « upgrade », on nomme une rue et un parc en son honneur. C’est pas mal plus gros! » dit-il. Il se dit désolé de certains commentaires entendus qui, selon lui, penchaient plus vers l’intolérance et la xénophobie que vers une vraie préoccupation pour la rue Ostiguy. Le maire Lavoie considère le dossier clos puisque la résolution a été adoptée par le conseil et que la commission de la toponymie n’a aucun pouvoir pour imposer ses conclusions, s’il s’avérait qu’elles soient défavorables. « Les gens vont devoir accepter que la Ville change et qu’elle fait place à des nouveaux arrivants qui laissent leur marque. » affirme-t-il

Sur le Mouvement citoyens de Chambly

Encore une fois Denis Lavoie martèle qu’il s’agit là d’un petit groupe hargneux ayant visiblement envie de transformer la joute politique en vendetta personnelle contre lui. « Ces gens-là ne représentent pas la majorité. Ils sont déconnectés de ce que la population veut vraiment. » dit-il. Il ajoute que ce « groupuscule très vindicatif »cherche en procédant ainsi à usurper le processus démocratique et faire passer leur volonté devant le choix de la majorité des électeurs qui eux ont choisi de le réélire. « Ils l’ont dit eux-même, si la population ne vient pas signer le registre en assez grand nombre, ils ne l’accepteront pas et ils vont continuer d’essayer de bloquer les plans d’urbanisme. Si ce n’est pas antidémocratique ça…» affirme-t-il.

Sur la politique en général

Denis Lavoie se désole du climat empoisonné qui s’est installé dernièrement au conseil de Ville. Il réitère ses engagements électoraux. « Nous on est concentré vers l’avenir, vers ce pour quoi la population nous a élu : la palestre, le pôle du savoir, la nouvelle glace, etc » dit-il. Il répète que le conseil de Ville est le conseil des élus du peuple et qu’à titre de représentants de ce peuple, la majorité l’emporte sur une petite faction de protestataires. Monsieur Lavoie rappelle que les deux conseillers de l’opposition sont justement dans l’opposition et qu’il n’y a aucune surprise ou désir de cachoterie à ce qu’ils ne soient pas impliqués dans les réunions de son parti. « Les députés péquistes ne vont pas au conseil des ministres de monsieur Couillard » conclu-t-il.

Marie-Eve Ducharme