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jeudi, 21 février 2019 00:00

Le triathlète chamblyen Samuel Roy enchaîne les exploits en Afrique

Samuel Roy en Afrique. Samuel Roy en Afrique.

Après son excellente performance d’octobre dernier au championnat mondial d’Ironman à Hawaï, le jeune athlète Samuel Roy a entrepris la traversée de l’Afrique à vélo, du nord au sud, sur une distance de 11 200 km en quatre mois.

Le jeune homme de 22 ans a été embauché sur l’équipe d’une agence de cyclotourisme d’envergure, TDA global cycling, pour parcourir cette grande distance. Il doit accompagner une quarantaine de cyclotouristes amateurs dans ce périple international et doit notamment contribuer à la logistique.

 

Parti le 17 janvier dernier, de la capitale égyptienne Le Caire, Samuel est récemment arrivé dans les vallées montagneuses de l'Éthiopie. C’est seulement au début du mois de mai que l’athlète atteindra la fin de ce voyage, à Capetown, en Afrique du Sud.

 

Dans une journée ordinaire, le réveil-matin sonne à 5h et les cyclotouristes prennent la route dès le lever du soleil. En moyenne, ils vont parcourir 125 km jusqu’à la prochaine destination, où le reste de l’équipe les attend dans un campement rudimentaire, le long de ce tracé où tout est organisé au détail près.

 

En Afrique, l’approvisionnement en eau potable peut être un défi pour les cyclistes, mais une citerne d’eau suit le cortège à l’intérieur du camion qui porte les bagages jusqu'au prochain campement. « L’eau est parfois puisée directement dans les rivières dans lesquelles on ne boirait jamais normalement. Nous traitons systématiquement chaque goutte de la citerne pour boire quelque chose de potable! », expliquait-il.



Plusieurs défis se dressent devant l’athlète et ses collègues, notamment, un accueil parfois hostile des jeunes de certaines villes. « En ce moment, dans plusieurs villages d’Éthiopie, les jeunes ne comprennent pas notre présence et réagissent en nous lançant de grosses pierres. Quelques personnes ont été blessées au visage alors que mon vélo a été légèrement abimé », expliquait Samuel Roy en entrevue.

 

Ce dernier a finalement fabriqué une armure en carton pour son vélo de fibre de carbone, car il est sensible aux fissures et impacts. Toutefois, ces incidents isolés ne représentent pas l'accueil généralement réservé aux cyclistes là-bas. « Les gens sont très curieux et fiers de montrer un petit bout de leur culture et nous prenons souvent le temps de nous arrêter pour discuter avec eux », racontait-il.

 

Avant de partir, les précautions médicales étaient nombreuses et Samuel a dû subir plusieurs vaccins pour se protéger de la malaria, de la fièvre jaune, de la typhoïde et de la rage. « Environ la moitié du groupe a eu la diarrhée à date, mais aucune maladie sérieuse n’a affligé personne pour le moment. Les blessures les plus courantes sont plutôt celles liées au cyclisme comme des irritations et des surcharges musculaires », expliquait Samuel Roy.

 

Le désert bouillant de l’Égypte et du Soudan maintenant derrière eux, le groupe va bientôt traverser au Kenya et longer le mythique Mont Kilimandjaro, le lac Malawi, les chutes Victoria avant de poursuivre vers le sud du continent.

 

Le 13 octobre dernier, le jeune triathlonien de Chambly avait confirmé sa place parmi les meilleurs au monde en conquérant le difficile parcours des championnats du monde d’Ironman de Kailua-Kona à Hawaii en 9 h 45 minutes. Cet excellent temps lui a valu une quatorzième position chez les athlètes âgés de 18 à 24 ans de ce circuit mondial.

Félix Lebel