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jeudi, 04 décembre 2008 19:00

Harper aurait-il tout prévu ?

La coalition Dion-Layton-Duceppe est l’une des histoires les plus palpitantes que le parlementarisme canadien aura vécues depuis des lunes. Si les Québécois se sont montrés plutôt favorables à cette idée, la marmite est sur le point d’exploser dans le Rest of Canada. Cette semaine, des échos de Toronto m’ont confirmé que l’idée de voir le Bloc, un parti séparatiste, faire partie du gouvernement, est en train de rendre les Canadiens hors Québec complètement dingues. On condamne la volonté des libéraux de s’engager à soumettre au Bloc l’approbation de toutes les actions prises à Ottawa. L’idée de voir Stéphane Dion diriger tout ça leur est d’autant plus inquiétante. Surtout que le grand perdant de la dernière élection n’a plus rien à perdre. Comme s’il ne pouvait tomber plus bas. Comme s’il ne pouvait plus nuire à la popularité de son parti. Ça pourrait être surprenant. Car les libéraux ont énormément à perdre au sein de l’opinion publique avec cette histoire. C’est déjà commencé. Leur volonté de s’allier avec le Bloc est déjà considéré comme une trahison.

On a mis du temps à tourner nos yeux vers le Rwanda. On a mis du temps à comprendre l’étendue des dégâts, à concevoir le désastre, à utiliser le mot génocide. Sommes-nous en train de faire la même erreur avec le Congo ? On parle de la crise comme si elle n’était présente que depuis le mois d’août pourtant, les atrocités sont présentes depuis bien plus longtemps que cela dans l’ouest du continent africain. Aujourd’hui, les combats perdurent entre les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Plus de 13 000 ressortissants ont trouvé refuge en Ouganda depuis trois mois. Chaque jour, des femmes et des jeunes filles sont violées. Médecins sans frontières (MSF) a d’ailleurs soigné près de 5 700 victimes de violence sexuelles entre janvier et octobre, dans la région du Nord-Kivu. Pour ajouter à l’horreur, près de 2 000 cadavres viennent d’être découverts dans deux fosses communes de l’est de la RDC. Vous imaginez un peu le portrait ? 2 000 squelettes, dans l’anonymat le plus complet. 2 000 vies humaines déterrées dans la plus grande indifférence. 2 000 Américains meurent et on en parle pendant 10 ans. 2 000 Congolais meurent et on en parle pendant 10 minutes. Pendant ce temps, nous, on s’obstine sur des choses beaucoup plus importantes : le débat des chefs. Pire encore, on ne s’obstine même pas. Non. Faudrait surtout pas manquer d’objectivité. De toute façon, beaucoup plus facile de dire que c’est un match nul. Maudite misère. 

lundi, 24 novembre 2008 19:00

Le Retour du Roy

L’émotion était palpable dans le Centre Bell. Peu après 18h, après que sa famille ait mis les pieds sur le tapis rouge et que les 21 000 spectateurs aient trouvé place dans l’amphithéâtre, Patrick Roy a fait son entrée par la grande porte. Sur l’énorme tableau indicateur, on pouvait voir les mêmes images diffusées simultanément à la télévision. Le portier au pas pressé, qui fait signe de la main au convoi qui attend devant l’entrée principale de l’édifice. Les portes qui s’ouvrent, le 33 qui fait son entrée. La foule qui se lève, d’un trait, et se met à applaudir sans relâche en voyant les images. Une sainte marche entre escaliers roulants et comptoirs à hot-dogs, le grand revenant qui sert les mains des partisans abasourdis au passage. Si simple, mais en même temps si grandiose. De grandes retrouvailles. Un de ces moments qui vous surprennent, qui vous envoient une bonne dose de frissons dans le corps, que l’on voudra se rappeler toute notre vie. Et voilà le plus grand gardien de but de l’histoire du hockey qui descend l’escalier menant au banc du Canadien, nourri par la ferveur de ceux qui l’ont tant aimé. Le passage derrière le banc, là où tout s’était terminé en 1995 au Forum, la poignée de main à Jean Béliveau.

jeudi, 20 novembre 2008 19:00

Pas d’émotion, pas de changement

Nous voilà bientôt à mi-chemin de la campagne électorale et force est d’admettre que l’enthousiasme populaire n’y est pas. Une réalité qui, si elle se perpétue, ne pourra qu’être bénéfique au parti du gouvernement sortant. On ne peut prévoir ce qui se passera dans Chambly; les trois dernières élections provinciales ont permis d’élire trois candidats de trois partis différents. Qui plus est, le député sortant Richard Merlini avait remporté le comté par moins de 5 000 voix sur son plus proche adversaire. Rien n’est acquis, rien n’est perdu. Au plan provincial, la situation est tout autre. Car si les sondages donnent déjà la victoire aux libéraux, le fait que la campagne ne lève pas ne pourra que favoriser le statu quo. Autre chose, la campagne devait s’articuler autour de l’économie. Ce n’est pas le cas. Car si on ne parle que très peu des mesures concrètes pour relever la situation du côté du PLQ, on est tout simplement ailleurs avec la famille du côté du PQ et de l’ADQ. « Non, parce que la famille, c’est aussi l’économie ». Bon, si vous voulez. Reste que sur le plan de la communication politique, ça ne marche pas comme ça. Trois partis, deux enjeux. Stratégiquement parlant, c’est évident que les deux partis qui se partagent le même enjeu ne s’aident pas. On veut la même chose, mais différemment. Rien pour mobiliser en masse une population à élire un nouveau parti. Qui en profitera ? Devinez. Pour leur propre bien, y’en a qui sont mieux de se réveiller.
jeudi, 13 novembre 2008 19:00

Les conditions gagnantes

Est-ce qu’on a les conditions gagnantes ? La question porte sur un nouveau Colisée de 20 000 sièges à Québec, bien sûr. Quoi d’autre ? Pour l’instant, on parle de 325 M $. Un groupe d’investisseurs européens seraient intéressés à mettre 200 M $. On est encore loin du compte. Mais si les gouvernements provinciaux et fédéraux acceptaient d’en débourser 50 M $ chacun, alors on commence à parler. Bien sûr, les risques sont là. Sans l’engagement concret d’une entreprise de divertissements, sans la présence d’événements majeurs tout au  long de l’année et sans la possibilité, à tout le moins, qu’une équipe de la LNH finisse par ré-aboutir à Québec, le projet manque d’attraits. Évidemment, équipe de hockey égalerait loges corporatives. Loges corporatives égalerait portes-feuilles profonds et grandes entreprises. Ce qui n’égale pas nécessairement Québec. Ce qui inquiète en outre, c’est qu’à écouter les promoteurs, on semble croire qu’une poignée de spectacles par mois pourrait rentabiliser l’affaire.
jeudi, 06 novembre 2008 19:00

Chronique humeur - Obama devra faire vite

Les yeux du monde entier étaient tournés vers l’Amérique. De l’Australie au Brésil, du Moyen-Orient au Canada, une majorité claire espérait voir les États-Unis entrer dans une nouvelle ère. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’Amérique n’a pas déçu. Cela dit, le nouveau président américain devra faire vite. Vite, car il devra prouver rapidement que le mot changement n’était pas qu’un slogan mais bien un objectif. La pression est sur Obama, c’est certain. Plusieurs diront qu’il n’a d’autres choix que de décevoir, compte-tenu des formidables attentes fondées en lui. Le raisonnement est valable cependant, on devra donner à Obama les quelques mois nécessaires à la mise en place d’un vrai changement de cap. Pas que les résultats seront ressentis d’ici les 12 prochains mois, loin de là. Mais qu’on puisse à tout le moins constater un changement d’attitude dans la politique extérieure américaine. Un tel changement qui amènerait graduellement un revirement dans la perception du monde entier envers les États-Unis. Une perception que trop souvent bafouée durant l’ère W. Lors de son discours, le nouveau  président a indiqué que l’Amérique allait réussir à s’en sortir, que cela prenne un mandat ou deux. C’est bien, mais malheureusement, l’opinion internationale ne saura attendre aussi longtemps. L’Occident peut se permettre d’attendre. Les pays en voie de développement, non. Les actions devront être concrètes et rapides. La pression est sur Obama. Il n’a pas le droit à l’erreur. Ce sera difficile, mais avec les Américains, tout est possible. Oh yes, they can.
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