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vendredi, 23 novembre 2018 18:53

Enquête de la Commission municipale: Denis Lavoie se défend face à la tempête médiatique

Suite à la diffusion de l’émission Enquête à Radio-Canada, la Commission municipale du Québec va se pencher sur les allégations d’abus de pouvoir et d’intimidation qui y sont soulevées. Denis Lavoie est quant à lui prêt à se défendre jusqu’au bout face à ce qu’il considère comme « une campagne de salissage injustifiée rapportant des ragots de villages ».

C’est la ministre des Affaires intermunicipales, Andrée Laforest, qui a demandé la tenue d’une enquête après avoir été «très préoccupée» par les problèmes soulevés à la Ville de Chambly.

Parmi les points évoqués dans l’enquête journalistique de Radio-Canada, il était question d’une conversation téléphonique datant de 2015 entre le maire et Benoît Girard, directeur de l’équipe de soccer l’Arsenal de Chambly. Dans ce segment on peut entendre Denis Lavoie qui semble tenter d’utiliser son pouvoir politique pour influencer le congédiement d’un entraîneur de l’équipe qui aurait notamment empêché sa fille de jouer.  Selon M. Lavoie, l'entraîneur en question aurait aussi lancé un chandail au visage de la jeune joueuse ce qu’il nie encore à ce jour. « Veux-tu vraiment m’affronter? Veux-tu vraiment m’affronter? Tu vas partir, tu le sais pas encore mais tu vas partir! » affirmait le maire Denis Lavoie dans la conversation téléphonique houleuse enregistrée à son insu.

En réponse à cette dispute, le principal intéressé ne regrette rien de cette discussion enflammée. « Là-dedans il y avait quatre enfants qui ont subi des mesures de représailles. Je défendrai toujours les enfants jusqu’à ma mort et le pouvoir politique se doit de les défendre » expliquait Denis Lavoie.

La relation qu’il entretiendrait avec Annie Nepton qui est à la fois trésorière, directrice générale adjointe et directrice des ressources humaines de la Ville, a aussi été soulignée dans l’émission Enquête comme étant une apparence de conflit d’intérêt. Denis Lavoie n’a pourtant jamais confirmé l'authenticité de cette relation. « Je ne veux pas répondre à des allégations qui se rapportent à ma vie privée, je vais toujours défendre ce droit inaliénable  » expliquait-il.

Les nombreuses mises en demeures pour diffamation envoyées par Denis Lavoie à des citoyens contestataires ont aussi été décriées dans le reportage du diffuseur public. Les frais juridiques reliés à ces poursuites étant prélevés directement des fonds publics, plusieurs intervenants y voyaient une situation tout à fait étonnante, mais pas pour M. Lavoie qui trouve que ces actions sont justifiées. « On a envoyé seulement quatre mises en demeures en 10 ans, sur les quatre il y en a une qui s’est excusée mais on le dit jamais! Pourquoi on le dit jamais? On donne juste la parole à mes opposants politiques plutôt qu’à des citoyens normaux » expliquait M. Lavoie.

Les journalistes de l’émission Enquête avaient plutôt fait état d’au moins cinq mises en demeures qui auraient coûté environ 57 000$ aux contribuables chamblyens.

Félix Lebel