Les garçons ont tendance, par les temps qui courent, à porter le lacet en guise de ceinture. Comment font-ils pour aller au petit coin? Bien sûr, j’avais oublié, ils ont déjà le pantalon baissé sous les fesses, de sorte que leurs sous-vêtements sont exposés au grand jour. À quand les sous-vêtements adaptés en polar ou en fourrure pour l’hiver? Je ne peux pas croire qu’aucun designer n’y ait déjà pensé. Avez-vous remarqué que leur casquette est comme une neuve? Sans aucune courbe dans la palette et bien sûr l’étiquette autocollante y est bien importante. Si elle est décollée, la casquette n’a plus aucune valeur.
Les filles maintenant : il fait -10 degrés Celsius et leur décolleté est toujours aussi plongeant que sur les plages en plein été. Si vous avez remarqué, au secondaire, les filles se développent beaucoup plus rapidement que les jeunes hommes qui sont encore tout maigrichons et frêles. Celles-ci achèvent leur croissance et elles ont l’air de jeunes femmes sur le plan physique. Et elles n’hésitent pas à exposer leurs nouveaux atouts de séductions au grand jour. Au grand plaisir des garçons et au grand dam des parents. Comment éviter que notre jeune beauté s’expose à ce point? Idéalement, il faut lui demander de choisir entre porter une mini-jupe, un décolleté ou encore un chandail bedaine. Elle ne peut porter les trois en même temps. Il faut absolument que les jeunes filles comprennent que ce n’est pas à leur avantage de tout dévoiler du même coup. Il est possible d’être ultra sexy avec un col roulé, tout dépend de l’attitude et de la confiance qu’elles dégagent.
Dans les faits, il est très difficile de convertir nos jeunes. Ils ont besoin de se fondre au moule du secondaire pour ne pas être exclus. Le mieux, en tant que parent, est de tout faire pour les comprendre, mais de les aider à tracer la ligne entre décence et indécence. Vous ne pourrez certainement pas tout contrôler, mais de judicieux conseils et une bonne dose d’humour devraient vous aider à passer votre message tout en permettant à votre jeune d’être dans le vent.
Sonia Deroy, designer-styliste
Monte Carlo, Chambly
