mercredi, 29 juillet 2020 07:30

Une carpe asiatique pêchée dans le bassin de Chambly

Le 16 juillet dernier, une carpe asiatique a été pêchée dans le bassin de Chambly.

 

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a identifié et a confirmé, le jour même de la prise, que le poisson est une carpe asiatique. Plus précisément une carpe de roseau.  

La Carpe asiatique est une espèce exotique envahissante qui a fait des ravages dans la rivière Illinois. Cette espèce est maintenant présente dans les Grands Lacs.

Selon le ministère, il s’agit du deuxième individu de carpe asiatique retrouvé dans les eaux du Québec.

 

« La carpe de roseau pourrait provenir des Grands Lacs où l’espèce est déjà établie, du fleuve Saint-Laurent où un individu a été capturé en 2016, ou encore du bassin versant du lac Champlain qui est relié à la rivière Richelieu », souligne dans un communiqué le ministère des forêts, de la Faune et des Parcs.

 

Suite à cette découverte, le ministère a procédé à une prise d’échantillons d’eau pour analyser l’ADN environnemental du bassin de Chambly. Les échantillons permettent aussi de déterminer s’il y a présence d’œufs ou de larves dans les zones ciblées.

 

Selon les analyses du ministère, aucune autre carpe de roseau n’a été capturée après trois jours de recherches. Il est peu probable qu’une population importante soit dans le secteur.

 

Craindre la carpe asiatique ?

Selon les experts du MFFP, la carpe asiatique est une espèce exotique envahissante qui ravage tout sur son passage et déséquilibre l’écosystème dans lequel elle s’installe. Sa présence au Québec a été scientifiquement confirmée dans au moins 16 sites, entre 2015 et 2017.

 

Les carpes asiatiques mangent jusqu’à 20 % de leur poids par jour, et les herbiers et zones humides du Québec sont des endroits de prédilection pour l’espèce, d’autant plus qu’elle n’a ni prédateur, ni compétiteur, ni maladie dans notre environnement. Elles affectionnent l’eau courante pour pondre, elles peuvent pondre jusqu’à 5 millions d’œufs par année.

 

Texte de Mathieu Tye