Le compostage des aliments du magasin représente près du tiers des matières récupérées. « On produit environ 5,5 tonnes de compost par mois », ajoute Pierre Brassard. Les emballages en papier, en carton, en verre et en plastique représentent le reste de ce qui est récupéré.
« Nous faisons un tri dans tous les rayons du magasin sauf les viandes et le poisson parce que ce n’est pas compostable. C’est avec la section des fruits et légumes que nous compostons le plus », raconte le directeur des opérations. Les aliments non vendus ou périmés et les déchets sont amenés au centre de tri réfrigéré à l’arrière du magasin. De là, ils sont mis au compost, recyclés ou envoyés à l’enfouissement.
La section des plats préparés joue aussi un rôle dans le processus de récupération. « On réutilise des produits dans le prêt à manger aussi. Par exemple, on utilise des fruits et légumes moins beaux pour faire des sandwichs et des salades », relate Pierre Brassard. Les huiles utilisées pour la friture sont aussi récupérées par une compagnie qui les transforme en biodiesel.
Si le magasin a doublé son taux de récupération en six mois, il reste encore de travail à faire pour atteindre l’objectif de 80%, surtout du côté des fournisseurs de l’épicerie. «Ce n’est pas que nous qui devons faire notre part, c’est l’industrie en général qui doit prendre le virage. Plus les fournisseurs vont avoir des matériaux récupérables, plus ça va nous aider [à atteindre notre objectif] », conclut Pierre Brassard.
Par Dominique Degré