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jeudi, 25 février 2010 19:00

On se « nounoie »

Depuis bientôt deux semaines, les Jeux Olympiques alimentent nos discussions comme si plus rien d’autre n’avait d’importance dans le monde.
On se « nounoie » gros comme ça, en parlant des prouesses de ces athlètes qui, disons-le, nous impressionnent drôlement.

« On » a donné toute une leçon aux Russes, « On » a connu une bonne récolte des médailles telle ou telle journée, « On » a pleuré avec Johannie Rochette, « On », « On », « On ».
Je ne vous apprends rien quand j’affirme que ces sportifs nous font vivre, par procuration, des moments d’intensité, d’émotion et de gloire, que la plupart d’entre nous n’auront jamais la chance de vivre. Ils sont le résultat vivant, de ce que pourrait être le meilleur de nous.
Voilà ce que ça donne quand quelqu’un se lève aux petites heures du matin depuis l’âge de 10 ans, pour s’entraîner deux heures par jour avant l’école et deux autres heures après. Voilà ce que ça donne quand ces jeunes demi-dieux partent se coucher de bonne heure le samedi soir pour être en forme le dimanche matin à l’entraînement. Voilà ce que ça donne d’accepter de vivre avec des salaires de misère parce que dans la vie, notre but c’est de se dépasser.
« On » ne s’est pas levé aux petites heures durant 15 ans, « On » ne s’est pas couché à 21 h tous les samedis soir de notre jeunesse. « On » a accepté nos vies en échange d’un bon salaire ou d’une sécurité. Si on voulait vraiment être honnêtes, nous utiliserions le « Ils » quand nous parlons d’eux. Mais entre vous et moi, « on » n’en a aucune envie. « On » est bien trop bons, « on » a vraiment trop de plaisir. Et puis quoi, une fois tous les 4 ans, « on » n’exagère pas !