Dans une lettre acheminée la semaine dernière à la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault, la fraternité des policiers explique sa requête en indiquant que l’instabilité passée, présente et future de leur employeur (la régie a été dissoute en mai 2014) motive, entre autres, la démarche. La fraternité des policiers dénonce ce qu’elle considère être de l’ingérence politique, le manque de considération envers les employés ainsi que l’incapacité de la Régie, après plus de dix ans, à atteindre le niveau 2 de service.
Selon Jacques Desrosiers, président de la fraternité des policiers, cette démarche se veut un constat d’échec administratif de la Régie. «Les maires des 17 villes ne s’entendent pas entre eux et ils veulent diriger le service de police comme si c’était une entreprise privée», explique-t-il. «Quand on voit que des villes comme Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu sont prêtes à payer le même prix pour s’offrir le service de la future police municipale de Chambly, on voit bien que les choses ne fonctionnent pas», ajoute-t-il.
Pour l’instant, le syndicat policier n’a reçu aucune réponse du bureau de la ministre. Les maires de 17 villes ont reçu une copie de la missive. Aucun d’entre eux n’a communiqué avec la fraternité qui compte 230 membres.
On se souviendra que le 2 mai 2014, le conseil de Ville de Chambly a voté pour le non-renouvellement de l’entente entre les 17 municipalités membres de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Cela a donc mis fin au corps policier dans sa forme actuelle. Lors de cette assemblée extraordinaire, les conseillers de Chambly ont également voté pour la nomination de François Bigras (ancien directeur général de la Régie Richelieu-St-Laurent) au poste de directeur général pour le service de police municipale. Plus tard dans le mois, Richelieu a demandé officiellement à Chambly une desserte policière par le futur service de police municipal de Chambly. En juin, Saint-Mathias-sur-Richelieu a fait la même requête.