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Manchettes locales

dimanche, 21 septembre 2008 20:00

Chronique Humeur - Un modèle de détermination

Quand le Père Noël aura passé, juste avant qu’on se souhaite la Bonne année, on fera un grand bilan de 2008. On identifiera les personnalités politiques, culturelles et sportives de l’année. Et s’il y a une personne qu’on ne pourra pas oublier, ce sera Chantal Petitclerc. Pas seulement pour l’athlète. Ni même pour son extraordinaire performance de cinq médailles d’or en cinq tentatives à Pékin ou pour ses 21 médailles en carrière. Ce sera pour ce qu’elle représente aujourd’hui. Une personne handicapée qui aura remporté l’ultime victoire : celle de la reconnaissance. La symbolique d’une femme qui n’aura jamais lâché, un exemple de courage, de ténacité. Une claque au visage, ou plutôt un coup de pied au derrière, à tous ceux qui ne trouvent pas la force d’affronter les épreuves. À ceux qui abandonnent au moindre obstacle. À ceux qui s’apitoient constamment sur leur sort. Non, Chantal Petitclerc n’aura pas reçu la moitié de la couverture médiatique qu’elle aurait méritée. En fait, elle n’en a même pas reçu le quart.

Haïti était malade bien avant Fay, Gustav, Hanna et Ike. Aujourd’hui, la nature a poussé ce pays d’instabilité politique, économique et sociale, mené dans la corruption et où l’éducation est déficiente, au bord du gouffre. Non, Haïti n’avait pas besoin de ça. Suite au passage des quatre ouragans, pas moins de 800 000 personnes ont un urgent besoin d’aide humanitaire. Pas dans un mois, ni dans un an. Maintenant. On compte déjà les morts par centaines. Ça fait des années qu’à cette période-ci, les tempêtes s’acharnent sur l’Hispaniola. Et si la République dominicaine s’en sort un peu mieux, c’est la catastrophe dans l’ouest de l’île. La réalité, c’est que les ouragans sont de plus en plus fréquents et de plus en plus puissants. Personne ne le crie mais on le voit tous. Présentement, des villages entiers sont inondés, certains irrécupérables à Haïti. L’insalubrité. La maladie. Quel avenir peut-on espérer pour ce pays qui doit se reconstruire année après année ? Le dérèglement climatique fait son œuvre et la nature est en train de nous battre. Aujourd’hui, Haïti est comme une octogénaire atteinte d’un cancer généralisé en phase terminale.

mercredi, 25 juin 2008 20:00

Promouvoir les producteurs du Québec

La 2e édition du Salon du Goût Slow Food avait lieu à Marieville les 14 et 15 juin derniers et plus que jamais, les visiteurs ont pu découvrir les petits producteurs artisans québécois, en ces temps de crise alimentaire mondiale. « C’est un moyen extraordinaire pour rapprocher les agriculteurs des consommateurs et des transformateurs, leur permettre de se faire connaître auprès d’un plus large public, encourager la sauvegarde des économies locales et favoriser la biodiversité alimentaire, » a conclu Françoise Kayler, porte-parole du mouvement Slow Food, active tout au long du Salon. La cinquantaine d’exposants présents, venus plusieurs régions du Québec, ont grandement apprécié leur contacts directs avec les visiteurs, intéressés à en savoir davantage sur la production agricole et ouverts à découvrir nouveaux produits et nouvelles saveurs. Ainsi, plusieurs artisans étaient en rupture d’inventaire à la clôture de l’événement, confirmant bien l’intérêt des visiteurs pour les produits du Québec. Les visiteurs étaient tout aussi heureux de leur présence au Salon. « Pour profiter au maximum de ma présence ici, j’aurais dû prévoir le double du temps tellement il y a des artisans à rencontrer, des conférences intéressantes et des produits à déguster », a déclaré Valérie Garnier lors de l’événement. Au total, plus de 4 000 personnes se sont présentés au salon, un achalandage de 35 % augmenté par apport à l’an dernier.

jeudi, 05 juin 2008 20:00

Petit peuple, montre-toi !

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, est en faveur de la construction d’un nouvel amphithéâtre à Québec pour accueillir des grands événements internationaux. Selon le ministre, le succès qu’a connu le Championnat mondial de hockey dans la Vieille Capitale il y a à peine un mois est signe que la ville est en mesure d’organiser des activités d’envergure pouvant engendrer des retombées économiques. Le « nouveau colisée » pourrait ressembler au MTS Centre de Winnipeg, avec 15 000 places, bâtit au coût de 130 millions $, dont 60 millions $ en fonds publics. Il pourrait accueillir des événements de tout genre, autant sportifs qu’artistiques. Un projet inspirant direz-vous ? Pas pour tout le monde. Hier, certains ti-counes en avaient déjà profité pour inonder les blogues des grands médias. L’un d’entre eux y allait comme suit : « Les contribuables québécois n’ont pas à payer une cent pour ce type de projet ! ».

jeudi, 29 mai 2008 20:00

La ballade du Jean heureux

Est-ce moi qui dérape ou est-ce une promenade dans le parc par un beau dimanche après-midi, a walk in the park, pour Jean Charest depuis quelques mois ? Qui sait si l’homme en est à ses derniers pas en politique mais quoiqu’il en soit, ce sont des jours plutôt glorieux pour le premier ministre du Québec dans un contexte beaucoup plus stable que prévu à l’Assemblée nationale. Car plus d’un après la dernière élection provinciale, on aurait pu s’attendre à une meilleure bataille. On aurait pu s’attendre à ce que l’Action démocratique continue son ascension vers le gouvernement en la présence d’un gouvernement minoritaire fragile et d’un deuxième parti d’opposition qui ne semblait plus savoir dans quelle direction regarder. On aurait aussi pu s’attendre à une lutte à trois suite à un redressement du PQ et des sondages qui auraient placé nez-à-nez « les trois solitudes » québécoises. Non. Au lieu de ça, l’ADQ est en déroute, pendant que le PQ ne compte plus les brebis égarées. C’est la ballade du Jean heureux. Le Jean qui se la joue facile et qui veut la finir en beauté.

jeudi, 22 mai 2008 20:00

La fin du catholicisme québécois

Que retiendrons-nous de la Commission Bouchard-Taylor ? On le saura dans quelques années. Lorsque les accommodements raisonnables ne feront plus les manchettes. Lorsque le crucifix aura disparu de l’Assemblée nationale. Ce qu’il faut retenir, du moins pour le moment, c’est que le rapport encourage la neutralité et la laïcité absolue de l’État, de concert avec la liberté essentielle de chaque individu d’affirmer sa foi, même en public. Les recommandations sont ainsi fondées sur beaucoup de cas par cas et les minorités immigrantes, selon le rapport, sont en droit de demander l’accès à certains locaux, certains services, pour pouvoir pratiquer leur foi. En même temps, les institutions ne sont pas tenues de leur fournir. Les minorités, ainsi, devront accepter qu’on ne puisse acquiescer à leurs demandes, faute de ressources. Les institutions, par contre, devront tenter de trouver des compromis, si ressources il y a. Bref, un point pour la laïcité étatique, et un point pour les minorités religieuses, qui pourront toujours faire des demandes. Le grand perdant ? Le catholicisme, sans aucun doute. Cette relique du passé à laquelle on a tourné le dos après la Révolution tranquille, cette religion qui disparaîtra au fur et à mesure que se videront nos vieilles églises.