Manchettes locales
Un débat en deux temps
Le débat des candidats du comté de Chambly s’est déroulé jeudi soir dernier au Salon Desnoyers. Environ 75 personnes se sont déplacées pour y assister. Clin d’œil sur la performance oratoire des six députés potentiels.
Le débat de la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly, animé par Pierre Cardinal, a débuté lentement, les candidats disposant de deux minutes pour se présenter. Le rythme étant d’abord saccadé, la rencontre s’est par la suite animée. Le candidat de Québec solidaire Jocelyn Roy a mentionné qu’il se considérait privilégié d’être présent, sa chef Francoise David n’ayant pas été invitée au débat des chefs. Modeste et sérieux, l’homme ne s’est pas lancé dans des affrontements mais a pris soin de livrer la marchandise. Le député sortant de l’ADQ Richard Merlini, qui s’est présenté comme un homme honnête, a utilisé des exemples de cas concrets dans le comté à plusieurs reprises. Il est le seul, avec le candidat du Parti indépendantiste Ghislain Lebel, à avoir privilégié les dossiers locaux sur les propositions nationales. Fait à noter, M. Merlini n’a pratiquement pas été la cible d’attaques adverses. Le candidat du Parti québécois Bertrand St-Arnaud s’est enflammé à quelques reprises durant la soirée, notamment après une attaque de la candidate libérale Stéphanie Doyon. Répétant qu’il était temps que le Québec soit gouverné comme une nation, M. St-Arnaud a joué la carte de celui qui avait tout à gagner. Ghislain Lebel, candidat du jeune Parti indépendantiste, fut très émotif tout au long du débat. Avec un peu de nostalgie et d’humour, M. Lebel s’est lancé dans quelques montées de lait à l’emporte-pièce. Visiblement encore amer des décisions prises au Parti québécois, le candidat a surtout dirigé ses attaques contre le PQ. Le candidat du Parti vert Nicholas Lescarbeau vivait son premier débat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier ne semblait pas à l’aise devant l’auditoire. Lisant mot-à-mot les grandes lignes de la plate-forme de son parti, M. Lescarbeau n’était pas dans son élément. On peut toutefois souligner l’effort. Enfin, la candidate du Parti libérale Stéphanie Doyon a ramené à plusieurs reprises la notion de la qualité de vie. Faisant surtout référence à des propositions nationales, Mme Doyon a misé sur le contenu. Comme on pouvait s’y attendre, la candidate libérale a été la principale cible des attaques adverses.
Fusions et défusions de retour à l’ordre du jour
En 2007, l’insatisfaction de la population du comté suite aux fusions et défusions avait grandement contribué à l’élection du candidat adéquiste Richard Merlini. Cette semaine, le député sortant est revenu avec ce qui lui avait été payant la dernière fois.
Si la majorité des politologues et autres analystes du paysage politique québécois s’entendent pour dire que la saga des fusions-défusions aura permis à l’Action démocratique du Québec de tirer son épingle du jeu lors de la dernière élection provinciale, on tarde toujours à identifier l’élément central qui favorisera l’un ou l’autre des partis le soir du scrutin. Ceci dit, le député sortant de Chambly, Richard Merlini, a ramené l’enjeu qui lui avait été payant en 2007, lors d’une rencontre avec les représentants des médias mardi au sujet de la situation de St-Bruno-de-Montarville dans l’agglomération de Longueuil. « La structure même du conseil d’agglomération est dysfonctionnelle et le seul parti politique à proposer l’abolition du conseil d’agglomération, c’est l’ADQ », a mentionné M. Merlini, qui a ajouté que c’est aux citoyens de St-Bruno, avec leur conseil municipal, de déterminer de quelle MRC ils voudront faire partie. Selon le candidat adéquiste, « les moyens doivent suivre les responsabilités pour éviter tout déséquilibre fiscal entre Québec et les municipalités. » Pendant ce temps, le Parti québécois a fait du soutien aux familles son thème principal dans le cadre de cette campagne. Dans le comté, le tout a été confirmé la semaine dernière alors que le candidat du PQ Bertrand St-Arnaud a mis de l’avant des mesures concrètes pour les familles du comté. Du côté libéral, c’est sous le thème de l’économie que le PLQ articule présentement sa campagne. Hier, la candidate Stéphanie Doyon a spécifié que le pouvoir d’achat se devait d’être l’élément central de l’ordre du jour, en indiquant que cet enjeu « collait à la peau des gens du comté de Chambly » (voir autre texte). Rappelons que les trois candidats, tout comme Jocelyn Roy pour Québec solidaire, Ghislain Lebel pour le Parti indépendantiste et Nicholas Lescarbeau pour le Parti vert, devront répondre ce soir aux questions de la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly lors d’un débat au Salon Desnoyers. Le tout débutera dès 19h.
Promouvoir les producteurs du Québec
La 2e édition du Salon du Goût Slow Food avait lieu à Marieville les 14 et 15 juin derniers et plus que jamais, les visiteurs ont pu découvrir les petits producteurs artisans québécois, en ces temps de crise alimentaire mondiale. « C’est un moyen extraordinaire pour rapprocher les agriculteurs des consommateurs et des transformateurs, leur permettre de se faire connaître auprès d’un plus large public, encourager la sauvegarde des économies locales et favoriser la biodiversité alimentaire, » a conclu Françoise Kayler, porte-parole du mouvement Slow Food, active tout au long du Salon. La cinquantaine d’exposants présents, venus plusieurs régions du Québec, ont grandement apprécié leur contacts directs avec les visiteurs, intéressés à en savoir davantage sur la production agricole et ouverts à découvrir nouveaux produits et nouvelles saveurs. Ainsi, plusieurs artisans étaient en rupture d’inventaire à la clôture de l’événement, confirmant bien l’intérêt des visiteurs pour les produits du Québec. Les visiteurs étaient tout aussi heureux de leur présence au Salon. « Pour profiter au maximum de ma présence ici, j’aurais dû prévoir le double du temps tellement il y a des artisans à rencontrer, des conférences intéressantes et des produits à déguster », a déclaré Valérie Garnier lors de l’événement. Au total, plus de 4 000 personnes se sont présentés au salon, un achalandage de 35 % augmenté par apport à l’an dernier.
Gestion municipale sans parti : utopique ou souhaitable ?
Cocktail de printemps
Des spectacles de qualité et pour tous les goûts seront présentés jusqu’à mardi prochain à Saint-Jean-sur-Richelieu. D’abord, le violoniste parisien Charles Wizen sera au programme ce soir dès 18h au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. Collaborateur de Stéphane Grappelli et de Django Reinhardt et membre du quintette Hot Club de France, Charles Wizen évoque le jazz du Paris des années 30. Vendredi, le groupe les Zapartistes, dans un mélange de théâtre, d’humour, d’imitations et d’actualité, agrémenteront la soirée de plusieurs au Théâtre des Deux Rives à 20h. Au même moment, Richard Séguin présentera à la demande générale son spectacle au Cabaret-Théâtre du Vieux-Saint-Jean. Samedi, ce sera au tour de Kevin Parent de se donner sur les planches du Cabaret-Théâtre, dès 20h, avec son nouveau spectacle Every now an then. Puis, dans le cadre d'une tournée mondiale qui le mènera en Espagne, en Russie et dans nombreux autres pays, le chanteur du groupe Yes, Jon Anderson, sera en solo au Théâtre des Deux Rives pour présenter son spectacle intitulé Tour of the Universe. Enfin, le film Le scaphandre et le papillon sera en présentation au Théâtre des Deux Rives lundi prochain, le 24 mars, à 14h et 19h30 ainsi que le lendemain à 20h.
Les courageuses soeurs Beaudry
On les savait sympathiques. On sait maintenant qu’elles sont courageuses. Louise et Manon Beaudry, les deux sœurs qui dirigent le dépanneur qui porte leur nom sur la rue Bourgogne, se sont défendues dans un braquage.
On pourra dire que Louise et Manon Beaudry n’ont pas froid aux yeux. Vendredi soir dernier vers 21h, les deux sœurs du dépanneur Beaudry, en face de l’école Jacques-de-Chambly, se sont défendues contre deux suspects cagoulés et habillés de noir qui voulaient la caisse. « Ils sont entrés et sont passés derrière le comptoir en quelques secondes. D’où j’étais, j’ai crû qu’ils voulaient s’en prendre à notre employée qui était au comptoir. Quand l’un des deux gars m’a vue, il m’a dit de ne pas bouger. Mais les gars ne semblaient pas armés, alors j’ai décidé de foncer », a indiqué hier Louise Beaudry, une femme de 5’2. Sa sœur Manon, pas plus imposante et qui remplissait les réfrigérateurs, s’est alors lancée à la défense de Louise, en frappant l’un des suspects du plus fort qu’elle pouvait. Pris de panique, les deux hommes ont tenté de prendre la fuite avec 300 dollars mais Manon les a suivi jusqu’à l’extérieur pour prendre le numéro de plaque de leur voiture.