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mardi, 10 septembre 2013 02:00

Île au foin : un nouveau pas vers la construction résidentielle

Le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal ont accepté, le 3 septembre dernier, le projet soumis par la MRC de la Vallée-du-Richelieu en vue d'un développement résidentiel sur l'île au foin à Carignan. Cette modification permettra à Carignan et au promoteur Développement Seigneurie des Îles inc. de construire une voie d’accès à l’île au Foin à travers des chenaux considérés comme un milieu naturel exceptionnel et en zone inondable 0-20 ans. Cette décision indigne des citoyens et groupes écologistes.

Toutefois, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT) demande à la MRC de « prendre les mesures nécessaires qui permettront l'insertion de ce projet de façon harmonieuse, tout en ayant comme priorité de protéger ce milieu écologique exceptionnel ». « En accordant une dérogation pour des travaux en zone inondable 0-20 ans, dans les chenaux de Carignan, le gouvernement du PQ a raté une occasion de démontrer de la cohérence entre ses promesses électorales de protecteur de l’environnement et ses actions sur le terrain », a indiqué Lorraine Moquin du Collectif pour le parc du Bassin de Chambly. D’ailleurs, ce regroupement a porté plainte auprès du MAMROT concernant des irrégularités dans le processus d’adoption de ce règlement par la MRC ainsi qu’au sujet de la convocation et la tenue de l’assemblée publique de consultation qui doit précéder un changement de cette nature au schéma d’aménagement régional. Cette assemblée a eu lieu en juin dernier.  La plainte a été jugée recevable et elle est présentement analysée.

La nouvelle version du règlement propose des modifications de la hauteur et de la largeur du chemin qui mènera à l’île au Foin.

En juillet et en décembre 2012, le ministère de l’Environnement avait refusé la modification au règlement de zonage indiquant que le projet ne respectait pas les orientations gouvernementales en matière de sécurité publique et de protection de l'environnement. Le ministère avait alors ajouté que si la MRC veut aller de l’avant dans ce projet, elle devait : « modifier les travaux prévus à la dérogation de façon à ce qu’ils se conforment à l’ensemble des critères prévus à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, notamment en assurant l’écoulement naturel des eaux, l’intégrité des territoires visés en évitant le remblayage, la protection de la flore typique des milieux humides riverains affectés ainsi que la sécurité des personnes et la protection des biens tant privés que publics. » Le projet doit maintenant recevoir le feu vert du ministère de l'Environnement.