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jeudi, 25 octobre 2007 20:00

Fusionner pour mieux diviser

Tant de belles promesses ont été brisées. Il y a quelques années, de grands projets de fusion sont apparus, aux quatre coins de la province, pour aider à ce que le système devienne meilleur, plus efficace. On a fusionné nos commissions scolaires on s’est compliqué la vie. On a fusionné les villes et on a foutu le bordel. On a défusionné les villes et on a foutu le bordel encore plus. On a aussi décidé de regrouper 17 municipalités sous un même service de police, la Régie inter-municipale Richelieu-Saint-Laurent. Et une fois de plus, les résultats ne sont pas là aujourd’hui. Je commence à penser que la fusion, comme on dit en bon québécois, c’est cabochon. Revenons à notre belle régie policière, par exemple. En juin 2005, on accordait toutes les vertus d’efficacité à ce nouveau regroupement. Alain St-Onge, directeur de la régie, affirmait haut et fort que le nouvel organe permettrait de mettre à niveau des services policiers qui en avaient grandement besoin, qu’on ferait l’acquisition de nouveaux équipements et qu’on arrimerait huit conventions collectives pour faire régner l’harmonie et la justice, non seulement sur l’énorme territoire qu’il faudrait couvrir mais aussi à l’interne.

Et pourtant. Nous voilà deux ans et demi plus tard et la chicane est pognée. Les policiers et la direction de la régie sont encore en conflit sur la nouvelle convention de travail et ce n’est pas près de se régler. La mise à niveau des services se fait toujours attendre. Les agents disent avoir affaires avec des équipements désuets et il semble y avoir moins de voitures que jamais dans nos rues. Pire encore, les municipalités commencent à engager des agences de sécurité privées pour assurer une couverture plus efficace dans les rues et les parcs. Pas le choix. Maudite fusion. Est-ce qu’on ne pourrait pas juste rayer ce mot du vocabulaire de l’administration publique ?Samuel Thibault