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Après qu’un certain quotidien national nous ait traités de racistes envers les immigrants; après nous avoir informé, pour une cent soixante-douzième fois, qu’il existe des endroits non-sécurisés dans les infrastructures publiques et des commerces où on peine à se faire servir en français, voilà qu’on nous a assommé, cette semaine, avec une nouvelle entièrement fabriquée : le bitchage inter-générationnel ! Et oui, les baby-boomers trouvent que les jeunes vivent dans la ouate ; les jeunes trouvent que les vieux ne leur laissent pas un bel avenir. Wow. N’est-ce pas là une révélation bouleversante ? En êtes-vous perturbé ? Personnellement, je n’ai pas fermé l’œil de la semaine en y repensant. Pas vous ? Trêve de sarcasme, avouez que ça ne prend pas un bac en sociologie pour la comprendre, celle-là. Vous savez, le genre de nouvelles qu’on aurait quasiment pu deviner : les gens plus âgés ont certaines perceptions négatives envers les plus jeunes, et vice-versa. Pourquoi aurait-on besoin de lire douze articles pendant une semaine de temps pour saisir ? Allô ?!, comme dirait Ron Fournier, Allô ?! On appelle ça étirer la sauce.
jeudi, 17 janvier 2008 19:00

On ne rit plus des Lavigueur

C’était en 1986. Je n’étais encore qu’un gamin. J’ignorais l’histoire des Lavigueur, une histoire que l’on ne m’a raconté que quelques années plus tard, à l’âge de raison. Je me souviens d’avoir entendu parler de cette famille à quelques reprises au cours de mon enfance et si ma mémoire est bonne, il n’y avait rien de vraiment triste dans cette histoire, même que, si je me souviens bien, il s’en dégageait souvent quelques rires. Aujourd’hui, le Québec redécouvre les Lavigueur à travers une mini-série de six épisodes à la télévision de Radio-Canada. Et franchement, je suis estomaqué. Car si la série que l’on nous passe présentement à la SRC est effectivement « la vraie histoire », je dois avouer que ma vision sur les Lavigueur n’aura finalement été que le résultat d’une couverture médiatique malsaine. Car on peut le constater aujourd’hui : il n’y a rien de drôle dans l’histoire des Lavigueur. Une famille déchirée, des individus de qui l’on a rit pendant tellement d’années et le trois quart des membres de cette famille qui sont aujourd’hui décédés. Ouch. Pourtant, comment est-ce que j’ai pu, pendant tellement d’années, avoir une vision aussi peu respectueuse des Lavigueur ?
jeudi, 10 janvier 2008 19:00

Un espoir de changements

C’est une belle lutte que se livrent Hillary Clinton et Barack Obama pour représenter le parti démocrate à la course à la Présidence américaine. Et pour la première fois de l’histoire, cette lutte se fera entre un afro-américain et une femme. Toute une réussite, si on veut démontrer qu’on est digne de changements, n’est-ce pas ? Ce n’est pas du côté républicain qu’on aurait vu ça, avouons-le. Maintenant, le contenant, c’est beau, mais il faut s’assurer que ça tiendra jusqu’aux Présidentiels. Le prochain candidat démocrate devra s’imposer lors des débats électoraux et démontrer qu’il n’est pas une coquille vide. Alors que madame Clinton représente l’expérience, Obama, charismatique, incarne l’espoir. Et pour la première fois, on sent qu’un vent de fraîcheur souffle sur la Maison Blanche. Comme si un renouveau voulait s’installer. Peut-être est-ce seulement une illusion mais pour l’instant, ça semble fonctionner. La preuve, c’est l’important taux de participation aux caucus de l’Iowa et du New Hampshire. Évidemment, c’est au moment où le prochain président sera nommé que ça deviendra vraiment intéressant.
jeudi, 20 décembre 2007 19:00

Les oranges et les citrons 2007

C’est la dernière chronique humeur de l’année et c’est le temps de décerner mes prix oranges et mes prix citrons pour 2007. D’abord, allons-y avec les prix oranges. Sur la troisième marche du podium, je remet une clémentine à Mario Dumont. Le chef de l’ADQ a causé toute une surprise aux élections en menant à la victoire pas moins de 41 députés. Sans parler du débat sur les accommodements raisonnables. Grosse année. Ma deuxième orange, ou plutôt ma tangerine, est celle du journaliste Patrice Roy, qui a non seulement eu les couilles d’aller en Afghanistan, mais qui est revenu faire son travail, sans abandonner, suite à l’attentat à la bombe dont il a été victime. Ça prend du courage. Puis, je remet mon orange la plus juteuse à toute l’industrie de la boxe québécoise, qui peut maintenant se venter d’avoir deux grands champions, Joachim Alcine et Lucian Bute. Grâce à eux, la boxe n’a jamais été aussi populaire ici. Bravo ! Attaquons-nous maintenant aux citrons. D’abord, je remet mon citron de troisième place à Geneviève Jeanson, alias « je n’ai jamais pris de l’EPO de ma vie ».
jeudi, 29 novembre 2007 19:00

Fêtez Noël chez vous, enfermé à clef

La communauté sikhe montréalaise a demandé jeudi à la Commission Bouchard-Taylor qu’en tant que représentant d’une société qui se dit laïque, l’État doit respecter les droits de tous et sortir les sapins de Noël, les crucifix et les autres symboles chrétiens des institutions publiques. Les sikhs jugent que si on interdit le kirpan à l’école, alors on devrait aussi interdire tous les symboles religieux dans les institutions publiques. Fini le temps des décorations de Noël sur la rue University, fini les étoiles et les cloches accrochées aux lampadaires, fini les immenses sapins de Noël et les guirlandes devant les gratte-ciel. Que tout le monde fête Noël chez eux, enfermé à clef ! Dites-moi, quelle sorte de personnage peut-il être assez arrogant pour demander à sa société d’adoption de retirer ses sapins de Noël de la place publique ? Quelle genre de personnage peut-il être à ce point bouché que de ne pas faire ici la différence entre la religion et la culture ? Parce que là on ne parle plus de religion, on parle de culture. On parle de l’esprit des Fêtes, on parle de la célébration des valeurs qui guident notre société.
jeudi, 22 novembre 2007 19:00

Le mal est fait

Au nom de l’Église, Mgr Ouellet s’excuse au Québec. Comme un père qui, plusieurs années plus tard, s’excuserait à son fils de l’avoir mal élevé. Ayoye. Est-ce qu’on lui pardonne ? Certains diront oui. Certains diront non. D’autres n’ont rien à pardonner. Ça dépend beaucoup de quelle génération ils sont le fruit. Hier, les commentaires pleuvaient dans les pages Forum du journal La Presse suite à cette histoire. L’un de ces commentaires, celui de Bernard Gervais, vaut la peine d’être répété : « Même si elle a commis de terribles erreurs, reconnaissons à l’Église catholique ses mérites : en encourageant la natalité, elle voulait nous sauver comme peuple (…) Cependant, en nous voulant entièrement soumis à son autorité, elle a oublié que les hommes ont aussi besoin d’apprendre à être libres ».
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