Un débat en deux temps

lundi, 01 décembre 2008 19:00 | Publié dans la rubrique Manchettes locales

Le débat des candidats du comté de Chambly s’est déroulé jeudi soir dernier au Salon Desnoyers. Environ 75 personnes se sont déplacées pour y assister. Clin d’œil sur la performance oratoire des six députés potentiels.
Le débat de la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly, animé par Pierre Cardinal, a débuté lentement, les candidats disposant de deux minutes pour se présenter. Le rythme étant d’abord saccadé, la rencontre s’est par la suite animée. Le candidat de Québec solidaire Jocelyn Roy a mentionné qu’il se considérait privilégié d’être présent, sa chef Francoise David n’ayant pas été invitée au débat des chefs. Modeste et sérieux, l’homme ne s’est pas lancé dans des affrontements mais a pris soin de livrer la marchandise. Le député sortant de l’ADQ Richard Merlini, qui s’est présenté comme un homme honnête, a utilisé des exemples de cas concrets dans le comté à plusieurs reprises. Il est le seul, avec le candidat du Parti indépendantiste Ghislain Lebel, à avoir privilégié les dossiers locaux sur les propositions nationales. Fait à noter, M. Merlini n’a pratiquement pas été la cible d’attaques adverses. Le candidat du Parti québécois Bertrand St-Arnaud s’est enflammé à quelques reprises durant la soirée, notamment après une attaque de la candidate libérale Stéphanie Doyon. Répétant qu’il était temps que le Québec soit gouverné comme une nation, M. St-Arnaud a joué la carte de celui qui avait tout à gagner. Ghislain Lebel, candidat du jeune Parti indépendantiste, fut très émotif tout au long du débat. Avec un peu de nostalgie et d’humour, M. Lebel s’est lancé dans quelques montées de lait à l’emporte-pièce. Visiblement encore amer des décisions prises au Parti québécois, le candidat a surtout dirigé ses attaques contre le PQ. Le candidat du Parti vert Nicholas Lescarbeau vivait son premier débat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier ne semblait pas à l’aise devant l’auditoire. Lisant mot-à-mot les grandes lignes de la plate-forme de son parti, M. Lescarbeau n’était pas dans son élément. On peut toutefois souligner l’effort. Enfin, la candidate du Parti libérale Stéphanie Doyon a ramené à plusieurs reprises la notion de la qualité de vie. Faisant surtout référence à des propositions nationales, Mme Doyon a misé sur le contenu. Comme on pouvait s’y attendre, la candidate libérale a été la principale cible des attaques adverses.

La Vallée des arts et de la culture

lundi, 01 décembre 2008 19:00 | Publié dans la rubrique Arts et spectacles

Le premier forum culturel de la Vallée du Richelieu, organisé par la Table culturelle de la Vallée-du-Richelieu en collaboration avec la municipalité régionale de comté, a eu lieu à Mont-Saint-Hilaire le vendredi 21 novembre dernier en présence du comédien, auteur et scénariste réputé, Marcel Sabourin, parrain de l’événement. Lors de cette journée, une centaine d’intervenants politiques, culturels et économiques de la région ont mis de l’avant des pistes de solution et d’action pour mieux faire connaître la richesse artistique et culturelle de la Vallée, améliorer l’offre et l’accessibilité et favoriser la concertation des acteurs culturels de son territoire. Ainsi, plusieurs artistes, gestionnaires, animateurs, représentants d’organismes culturels, gens d’affaires et éducateurs se sont réunis pour faire le point sur la culture  au sein de la MRC et définir des objectifs de développement communs. Durant la journée, le portrait culturel du territoire a été dressé par le biais d’une projection vidéo et de données statistiques. L’après-midi s’est organisée en ateliers autour de questions clés sur les enjeux culturels dans la Vallée du Richelieu. La séance plénière a synthétisé ces discussions. Mentionnons qu’une synthèse de cette journée sera publiée par la Table culturelle dans les prochaines semaines. Mise sur pied en 1996, la Table s’est donné pour mission de favoriser la reconnaissance du travail des artistes et des organismes culturels de la région et d’encourager leur développement.

Chronique humeur - Ces choses que l’on ne saurait voir

jeudi, 27 novembre 2008 19:00 | Publié dans la rubrique Humeur

On a mis du temps à tourner nos yeux vers le Rwanda. On a mis du temps à comprendre l’étendue des dégâts, à concevoir le désastre, à utiliser le mot génocide. Sommes-nous en train de faire la même erreur avec le Congo ? On parle de la crise comme si elle n’était présente que depuis le mois d’août pourtant, les atrocités sont présentes depuis bien plus longtemps que cela dans l’ouest du continent africain. Aujourd’hui, les combats perdurent entre les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Plus de 13 000 ressortissants ont trouvé refuge en Ouganda depuis trois mois. Chaque jour, des femmes et des jeunes filles sont violées. Médecins sans frontières (MSF) a d’ailleurs soigné près de 5 700 victimes de violence sexuelles entre janvier et octobre, dans la région du Nord-Kivu. Pour ajouter à l’horreur, près de 2 000 cadavres viennent d’être découverts dans deux fosses communes de l’est de la RDC. Vous imaginez un peu le portrait ? 2 000 squelettes, dans l’anonymat le plus complet. 2 000 vies humaines déterrées dans la plus grande indifférence. 2 000 Américains meurent et on en parle pendant 10 ans. 2 000 Congolais meurent et on en parle pendant 10 minutes. Pendant ce temps, nous, on s’obstine sur des choses beaucoup plus importantes : le débat des chefs. Pire encore, on ne s’obstine même pas. Non. Faudrait surtout pas manquer d’objectivité. De toute façon, beaucoup plus facile de dire que c’est un match nul. Maudite misère. 

Fusions et défusions de retour à l’ordre du jour

mercredi, 26 novembre 2008 19:00 | Publié dans la rubrique Manchettes locales

En 2007, l’insatisfaction de la population du comté suite aux fusions et défusions avait grandement contribué à l’élection du candidat adéquiste Richard Merlini. Cette semaine, le député sortant est revenu avec ce qui lui avait été payant la dernière fois.
Si la majorité des politologues et autres analystes du paysage politique québécois s’entendent pour dire que la saga des fusions-défusions aura permis à l’Action démocratique du Québec de tirer son épingle du jeu lors de la dernière élection provinciale, on tarde toujours à identifier l’élément central qui favorisera l’un ou l’autre des partis le soir du scrutin. Ceci dit, le député sortant de Chambly, Richard Merlini, a ramené l’enjeu qui lui avait été payant en 2007, lors d’une rencontre avec les représentants des médias mardi au sujet de la situation de St-Bruno-de-Montarville dans l’agglomération de Longueuil. « La structure même du conseil d’agglomération est dysfonctionnelle et le seul parti politique à proposer l’abolition du conseil d’agglomération, c’est l’ADQ », a mentionné M. Merlini, qui a ajouté que c’est aux citoyens de St-Bruno, avec leur conseil municipal, de déterminer de quelle MRC ils voudront faire partie. Selon le candidat adéquiste, « les moyens doivent suivre les responsabilités pour éviter tout déséquilibre fiscal entre Québec et les municipalités. » Pendant ce temps, le Parti québécois a fait du soutien aux familles son thème principal dans le cadre de cette campagne. Dans le comté, le tout a été confirmé la semaine dernière alors que le candidat du PQ Bertrand St-Arnaud a mis de l’avant des mesures concrètes pour les familles du comté. Du côté libéral, c’est sous le thème de l’économie que le PLQ articule présentement sa campagne. Hier, la candidate Stéphanie Doyon a spécifié que le pouvoir d’achat se devait d’être l’élément central de l’ordre du jour, en indiquant que cet enjeu « collait à la peau des gens du comté de Chambly » (voir autre texte). Rappelons que les trois candidats, tout comme Jocelyn Roy pour Québec solidaire, Ghislain Lebel pour le Parti indépendantiste et Nicholas Lescarbeau pour le Parti vert, devront répondre ce soir aux questions de la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly lors d’un débat au Salon Desnoyers. Le tout débutera dès 19h.